Pointé du doigt par la Cnil irlandaise pour ne pas avoir suffisamment protégé les données de ses utilisateurs en Europe, Meta, la maison-mère de Facebook, vient d’être condamné à payer une nouvelle amende de 265 millions d’euros. La somme que l’entreprise a dû verser à l’Europe en l’espace de 18 mois dépasse désormais le milliard d’euros.
Nouvelle douche froide pour Meta, qui a déjà dû encaisser des pertes financières énormes et licencier 11 000 personnes à travers le monde : la maison-mère de Facebook va devoir, à nouveau, faire un gros chèque à l’Union européenne, suite à une énième condamnation en lien avec la manière dont le réseau social a géré les données de ses utilisateurs.
Facebook se voit infliger une nouvelle amende salée
C’est la Commission irlandaise de protection des données (DPC) qui a condamné Meta pour le compte de l’Union européenne. La raison : l’entreprise n’a pas suffisamment protégé les données personnelles des utilisateurs de Facebook.
« L’étendue de l’enquête concernait un examen et une évaluation des outils Facebook Search, Facebook Messenger Contact Importer et Instagram Contact Importer en relation avec le traitement effectué par Meta Platforms Ireland Limited au cours de la période comprise entre le 25 mai 2018 et septembre 2019 », explique la décision de la DPC. L’objectif était de déterminer si Meta était en conformité avec le RGPD en ce qui concerne la protection des données des utilisateurs de Facebook et d’Instagram.
Il s’avère que les résultats de l’enquête, débutée en avril 2021, ont permis à la DPC de confirmer que Meta avait bien enfreint la règlementation européenne pendant la période ciblée, c’est-à-dire de mai 2018 à septembre 2019. Résultat : elle a infligé à Meta une amende de 265 millions d’euros.
Meta a donné plus d’un milliard d’euros à l’Europe en peu de temps
Cette nouvelle condamnation de Meta par l’Union européenne vient se rajouter à une liste déjà bien longue. On peut évoquer l’amende de 405 millions d’euros datant de septembre 2022, qui concernait Instagram, ainsi que celle de 533 millions d’euros infligée quant à elle en avril 2021. Cette énorme amende concernait une fuite de données que Facebook n’avait pas été en mesure de juguler.
Cela signifie qu’en l’espace de 18 mois, Meta a dû verser plus d’un milliard d’euros à l’UE, toujours au nom de sa mauvaise gestion du RGPD, et toujours suite à une condamnation de la Commission irlandaise de protection des données. Au-delà de la très mauvaise publicité engendrée par des décisions de ce type, Meta aurait clairement mieux à faire de son argent que de payer des amendes. L’action de Meta est au plus bas ces dernières semaines, et ce nouveau chèque à faire à l’Europe n’arrange pas du tout la confiance des investisseurs de l’entreprise américaine.
Interrogé par le Wall Street Journal, un porte-parole de Meta a déclaré que les faits qui lui sont reprochés par la DPC ont été rectifiés en 2019 pour rendre la plateforme conforme à la règlementation européenne. Le même porte-parole a ajouté que la décision de la DPC serait réexaminée en interne, mais que, pour l’heure, l’entreprise n’avait pas décidé si elle allait faire appel de cette décision.