Récemment, nous avons appris que Tesla allait se tourner vers TSMC pour concevoir leurs nouvelles puces de pilotage automatique, au détriment de Samsung. Pour le coup, la société taïwanaise a un argument de taille qui plaît énormément à la compagnie d’Elon Musk.
Tesla se tourne vers TSMC pour son pilotage automatique
Alors que Tesla prévoit de lancer officiellement son Cybertruck courant 2023, de nombreux sujets quant à la fiabilité de la conduite automatique sont vite revenus sur la table. En effet, après de nombreuses vidéos qui tournent sur le web montrant des pertes de contrôles de véhicules Tesla, la compagnie d’Elon Musk prévoit de se reprendre en main pour montrer au reste du marché qu’elle reste la maîtresse des innovations technologiques.
Pour le coup, c’est officieusement que Tesla a annoncé que la production de puces FSD (Full Self Driving 4.0) allait passer du côté de chez TSMC. La compagnie taïwanaise est l’une des plus grandes productrices de puces électroniques et transistors et produit déjà depuis de nombreuses années les processeurs des iPhone ou encore des cartes graphiques Nvidia et AMD.
Cette course à la technologie a pris un tout autre tournant depuis fin 2016, ou les finesses de gravures sont passées en 10 nm. Aujourd’hui, seuls Samsung, Intel et TSMC peuvent produire les puces les plus efficaces et puissantes du marché.
C’est un argument qui a bien entendu fait de l'œil à Tesla puisque l’intelligence artificielle embarquée dans leurs véhicules a besoin de puces électroniques rapides et robustes capables d’effectuer des calculs extrêmement rapidement, et cette fiabilité propre à TSMC est évidemment un bon argument.
Aujourd’hui, les puces gravées en 7 nm sont uniquement produites par Intel, Samsung et TSMC et les autres producteurs n’ont pas les moyens d’investir dans de tels procédés. Dites-vous bien qu’en 2002, plus de 26 entreprises étaient présentes sur le marché, à l’époque, les puces étaient gravées en 130 nm. La technologie avance très vite du côté de chez TSMC, et la société taïwanaise veut encore une fois passer à la vitesse supérieure.
TSMC investit massivement dans la gravure à 1 nm
Pour creuser encore plus l’écart avec ses concurrents, TSMC investit pas moins de 32 milliards de dollars dans un tout nouveau procédé de gravure. TSMC veut franchir le cap du 1 nm de gravure, et mettre ainsi ses adversaires dans l'embarras.
Shen Jong-Chin, le vice premier Ministre Taïwanais a déjà permis à la société d’établir un tout nouveau site de production pour le 1 nm, à proximité du Longtan Science Park. En tout, c’est pas moins de 32 milliards de dollars qui seront investis dans ce site. TSMC ne va donc pas produire de telles puces en 2023, mais la société évoque une arrivée potentielle d’ici 2026.
Si la compagnie réussit son pari, les autres fabricants pourraient bien se retrouver dans de beaux draps, à l'image des vingtaines de compagnies qui ont tout simplement arrêtées de produire eux même leurs puces électroniques.