Victime de la crise comme de nombreuses autres entreprises, Meta cherche activement des solutions pour sortir de cette mauvaise passe. Et à en croire les dernières informations, Mark Zuckerberg place de grands espoirs dans Messenger et WhatsApp pour redresser la barre.
Meta mise sur les messageries instantanées plutôt que sur le métavers
Mark Zuckerberg continue de croire que le métavers sera la prochaine évolution majeure des réseaux sociaux, un endroit où les utilisateurs passeront une grande partie de leur temps à interagir, apprendre, s'amuser et jouer. Néanmoins, ce projet très ambitieux nécessite des technologies qui n'existent pas encore, la preuve, Horizon Worlds n’est pour le moment pas au niveau des attentes que Meta pouvait avoir. Cela dit, si la société trouve un jour la bonne formule, il ne fait nul doute que le métavers, sera probablement rentable sur long terme.
Le pari sur le métavers est donc énorme ! Pour vous donner un ordre d’idée, Meta a dilapidé 20,9 milliards d’euros pour construire et cimenter son monde virtuel. Cependant, comme Mark Zuckerberg l’a reconnu, Meta devrait certainement attendre plusieurs années pour que sa division Reality Labs arrête d’être dans le rouge. Et comme nous vous l’expliquions en préambule, la bouée de sauvetage de la maison mère de Facebook pour sortir de cette crise de croissance réside dans les deux applications de messagerie instantanée du groupe : WhatsApp et Messenger.
WhatsApp et Messenger, nouveaux piliers de Meta
Messenger et WhatsApp, bien qu'ayant respectivement plus de 900 millions et 2 milliards d'utilisateurs, occupent une place presque insignifiante dans les bilans de Meta, mais cela pourrait ainsi bientôt changer. Après le licenciement historique de 11 000 employés, Mark Zuckerberg a rencontré une partie de son équipe de travail pour parler de l’avenir de ces deux applications susmentionnées :
Nous parlons beaucoup des opportunités à très long terme comme le métavers, mais la réalité est que la messagerie d'entreprise sera probablement le prochain pilier majeur de notre activité alors que nous travaillons à monétiser davantage WhatsApp et Messenger. Reuters
Comme vous le savez sans doute, le muscle économique de Meta provient depuis longtemps de son activité publicitaire alimentée par des publicités sur les sites Web et les applications mobiles Facebook et Instagram. Mais alors, comment le PDG de Meta a-t-il l'intention de hisser WhatsApp et Messenger dans les bilans de l'entreprise ? La réponse : la monétisation. Pour autant, Mark Zuckerberg ne fournit pas de détails sur la stratégie exacte pour y parvenir, mais assure que le groupe travaille déjà pour atteindre cet objectif ambitieux.
Selon Business of Apps, WhatsApp Business aurait généré des revenus équivalent à 790 millions de dollars sur l'ensemble de l’exercice 2021. Notez toutefois qu’il s'agit d'une approximation, car depuis cette même année, l'entreprise a séparé ses résultats financiers en deux groupes. Family of Applications (FoA), qui comprend Facebook, Instagram, Messenger et WhatsApp, et Reality Labs (RL), qui comprend l’ensemble de ses activités en lien avec réalité augmentée et virtuelle.
Il reste donc à voir quels changements Mark Zuckerberg a en tête pour augmenter les revenus de Messenger et WhatsApp. Dans le cas de l’application au logo vert, nous savons d’ores et déjà que le groupe travaille déjà à sa transformation en « superapp » - valable dans certains pays. De plus, nous savons aussi que les équipes de Meta planchent actuellement sur la mise en place d’un abonnement « Premium », donnant accès à des fonctionnalités supplémentaires. En revanche, pour Messenger, le plan d’action est beaucoup plus flou. D’ailleurs, selon nous, la question de la monétisation de cette application représente le réel défi de l’objectif ambitieux que s’est fixé Meta.