À quelques jours du lancement officiel de son tout premier camion électrique, le “Semi”, Tesla doit faire face à une nouvelle polémique concernant la consommation électrique des aires de recharge de ces véhicules titanesques alors que la planète entière est en proie à des restrictions importantes.
Le tout premier camion électrique Tesla Semi sera livré et mis en circulation en Californie le 1er décembre
C’est un véritable évènement auquel on s’attend le jeudi 1er décembre avec la livraison des tout premiers camions électriques si chers à Elon Musk, on parle bien évidemment du fameux Tesla Semi.
Annoncé dès 2017, il aura donc fallu plus de 5 ans aux ingénieurs de chez Tesla pour concevoir et mettre sur pied ce qui s’apparente à une petite révolution dans le monde du transport routier.
We can confirm our first electric Tesla Semis Dec. 1 2022, supporting our Frito-Lay plant in Modesto, CA, + our PepsiCo beverages plant in Sacramento. We’re looking forward to this next step in our #PepsiCoPositive journey + will provide more details once we have taken delivery.
— PepsiCo (@PepsiCo) October 7, 2022
Pour la petite histoire, c’est l’entreprise PepsiCo (Pepsi, 7 Up, Tropicana, Lipton Ice Tea, Lay’s, Benenuts, Doritos ou encore Sodastream) qui inaugurera les premiers Tesla Semi sur les routes de Californie. 5 véhicules devraient être livrés le 1er décembre à l’entreprise et 15 au total d’ici à la fin de l’année (sur 100 commandés).
Tesla prévoit ensuite de livrer 5 véhicules par semaine et augmenter progressivement la production courant 2023 pour atteindre les 50 000 véhicules par an en 2024 (rien que pour le marché Nord américain !) tout en assurant la sortie du très attendu Cybertruck. Une grosse année à venir encore pour Tesla et Elon Musk.
L’ambition démesurée d’Elon Musk est très claire : devenir le leader mondial du transport routier, en attendant les concurrents Mercedes et Volvo Trucks qui devraient, eux aussi, lancer leurs premiers modèles électriques prochainement.
— Tesla (@Tesla) November 16, 2022
Tesla Semi un camion électrique hors norme avec une autonomie de 800 km
Dans les faits, à deux ou trois détails près (comme l’autonomie ou le prix), rien n’a vraiment filtré sur les caractéristiques du Tesla Semi auprès du grand public. C’est pourquoi la firme américaine a décidé de revenir à ses habitudes d’avant COVID et d’organiser un grand évènement de lancement réservé aux actionnaires (1 action suffit pour participer !) depuis sa Gigafactory du Nevada. Ce sera l’occasion de dévoiler aux yeux de tous, toutes les caractéristiques de la future terreur des routes.
Pour le moment, ce que l’on sait, c’est que le Tesla Semi est un camion de classe 8 (+ de 15 tonnes), qu’il sera disponible dans 2 versions (480 et 800 kilomètres d’autonomie) et que sa consommation est estimée à 1,25 kW du kilomètre. Il sera équipé de trois moteurs lui permettant de passer de 0 à 100 km/h en seulement 25 secondes.
Le prix de départ affiché est de 150 000 dollars pour le modèle 480 km d’autonomie et 180 000 dollars pour le modèle à 800 km d’autonomie. Enfin, ils devraient être capables de se recharger d’environ à 80% en seulement 30 minutes dans les nouvelles aires dites “Megachargeurs”.
Les aires de Megachargeurs consommeront l’équivalent d’une petite ville américaine
Après les stations de Superchargeurs, Tesla devrait donc inaugurer les aires dites de Megachargeurs, recouvertes d’immenses panneaux photovoltaïques et capables d’accueillir les camions Tesla Semi.
Le souci, c’est que pour être capable de fournir l’énergie nécessaire au bon approvisionnement de ces géants des routes, la National Grid Plc, le gestionnaire du réseau de transport britannique, a fait ses petits calculs et les chiffres avancés font très peur…
D'ici à 2035, une aire de recharge destinée aux Tesla Semi devrait consommer l’équivalent d’une petite ville américaine. Dans une moindre mesure, les stations de charge équipées de Superchargeurs V4 voir V5 consommeront quant à elle l’équivalent d’un stade de foot à l’horizon 2030.