Le dérèglement climatique aura vraisemblablement de sérieuses répercussions d’ici les années à venir. Parmi les principales menaces qui planent sur certains territoires, la montée des eaux. Celle-ci pourrait faire disparaître des Iles entières. Afin de se sauvegarder, ce pays a trouvé une solution pour le moins étonnante…
Un pays se télécharge dans le métavers pour survivre
L’archipel de Tuvalu, un état situé dans l’ouest de l’océan Pacifique a eu l’étonnante idée de télécharger son pays dans le métavers pour faire face au danger climatique. Le but est de créer une copie digitale du territoire dans un environnement 100% virtuel. Ce jumeau numérique a pour objectif de laisser une trace de ce pays qui est de plus en plus menacé par la montée des eaux.
"Islands like this one won’t survive rapid temperature increases, rising sea levels...so we’ll recreate them virtually. Piece by piece, we’ll preserve our country..."- @Simon_Kofe
— Tuvalu Ministry of Foreign Affairs (@Tuvalu_MJCFA) November 16, 2022
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Selon plusieurs estimations si la hausse des températures évolue au-dessus du 1,5 degré, alors la moitié du Tuvalu pourrait être submergée en 2050. Si la situation ne va pas en s’améliorant, près de l’entièreté du territoire pourrait disparaitre de la carte d’ici 2100. Dans ce scénario catastrophe, les 12 000 habitants des 9 iles de Tuvalu seront voués à migrer dans les prochaines années.
Ainsi, avec l’ambition de faire réagir les états de la COP27, le Tuvalu a annoncé son dernier recours, à savoir digitaliser son pays pour qu’il survive dans les mémoires :
« Notre seul choix est de devenir la première nation digitale au monde. Les îles comme celles-ci ne survivront pas à la rapide hausse des températures, à la hausse du niveau de la mer et aux sécheresses. Donc nous les recréerons virtuellement », a déclaré Simon Kofe, le ministre des affaires étrangères du Tuvalu lors d’un discours adressé aux états membres de la COP27.
Le métavers : un moyen de tirer la sonnette d’alarme
L’an dernier, dans le même registre, l’homme politique avait déjà surpris le plus grand nombre avec une prise de parole surprenante. Pour faire réagir le plus grand nombre, Simon Kofe s’était exprimé les pieds dans l’eau lors du discours pour la COP26.
Avec cette nouvelle opération de communication basée sur la technologie émergente du métavers, le pays tire la sonnette d’alarme. Cette prise de parole coup de poing a pour but de convaincre les états membres d’agir à continuer dans le sens des Accords de Paris, visant à limiter le réchauffement climatique.
Appuyé par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Tuvalu a donc créer « Te Lafiga o Tuvalu » (le refuge de Tuvalu). Déjà modélisé, l’espace numérique est une reproduction fidèle de l’archipel. Au-delà de l’aspect communication, ce projet de métavers compte se rendre utile pour les habitants du Tuvalu prochainement.
En outre, le pays compte mener des actions concrètes sur le terrain, notamment, à travers la surélévation des sols pour y construire des infrastructures (écoles , hôpitaux, etc.) à l’abri de la montée des eaux.