L’hiver arrive ! Mais visiblement, notre beau pays n’est pas prêt à ce pic de froid, qui va donc obliger les français à chauffer encore plus leurs logements. Malheureusement, du côté de chez EDF, la situation ne s'améliore pas.
Des prévisions compliquées du côté de chez EDF
Nous sommes au mois de novembre et la transition vers la période froide a été extrêmement rapide. Même si l’on entend parler de cette fameuse “sobriété énergétique” depuis quelques mois, les quotas demandés à EDF pour promettre aux français d’être chauffés durant tous les hivers sont loin d’être respectés.
En effet, l’objectif visé laissait entendre la possibilité d’avoir 45 réacteurs nucléaires disponibles dès le début de l’année 2023, plus précisément le 1er janvier. Aujourd’hui, EDF comptabilise pas moins de 26 réacteurs nucléaires fermés sur les 56 disponibles en France. Et pour cause, beaucoup de réacteurs sont vieillissants et ont besoin d’une longue période de maintenance avant de reprendre du service. C’est en majorité dû à la corrosion sous contrainte qui empêche 15 réacteurs nucléaires de retourner au charbon. Les autres le sont pour d’autres raisons, dont celui du Loir-et-Cher qui devrait reprendre du service le 1er décembre prochain.
Pour le coup, EDF doit redémarrer 16 infrastructures avant le 1er janvier 2023, et dites vous bien que le plan comptait encore 11 ouvertures d’ici fin novembre, autant dire que cela risque d’être compliqué.
EDF compte bien sur le Gaz Naturel Liquéfié de leurs réservoirs exploités qui se remplissent progressivement. A cette période de l’année, ces infrastructures sont en général plus basses de 3,6%. Pour le barrage situé dans les Alpes du Nord, on retrouve une hauteur à 86%, soit 13,4% de plus que le remplissage du bassin à la même période de l’année dernière.
En soit, les réserves d’énergie françaises s’en sortent plutôt bien niveau gaz, mais l’électricité pourrait venir à manquer dès le début des premiers pics de froid qui surviendront courant décembre.
Un hiver très froid en France
Après de longues rumeurs sur de potentielles coupures de courants, tout ce que l’on sait, c’est que certains cantons de Suisse voudraient s’y plier, mais en France, rien n’est dit. Aucun arrêté ou lois n’a été déposé pour ces coupures de courant, et une mesure envisageable par EDF serait d’empêcher notre chauffe-eau électrique de fonctionner à certaines heures creuses.
EDF souhaite alors prendre mieux en compte la demande d’énergie électrique, notamment dans les périodes creuses où le distributeur pourrait couper les ressources pendant des petits laps de temps, histoire de grappiller quelques kilowatts.
Pour l’instant, EDF est loin d’honorer la demande de l’Etat français vis-à-vis de la production d’énergie nucléaire, et les chiffres sont encore assez affolants. En effet, on devrait en apprendre plus dès le début du mois de décembre, lors de l’arrivée des premières vagues de froid.
Les conditions météorologiques préventives indiquent des potentiels anticyclones sur tout notre territoire, qui devraient donc amener des vents atlantiques très frais sur le pays. Les météorologues parlent ici d’un hiver plus froid qu’à l’accoutumée, voire même le plus frais que l’on va connaître depuis les neuf dernières années. A voir si EDF réussit son pari.