Moins d’une semaine après avoir licencié 11 000 personnes au sein de son groupe, Meta, la maison-mère de Facebook, vient de faire une nouvelle annonce brutale concernant l’avenir de l’une de ses activités. Une annonce qui ne s’avère cependant pas si surprenante.
Mercredi de la semaine dernière, Meta faisait l’annonce à la fois attendue et redoutée par toute la Silicon Valley : l’entreprise a licencié 13% de ses effectifs, soit 11 000 personnes. Si Mark Zuckerberg s’est présenté comme étant le seul responsable de cette situation, cela n’empêche pas des milliers d’employés de l’entreprise de pointer désormais au chômage.
Comme on pouvait s’y attendre, les coupes drastiques dans les effectifs de l’entreprise n’étaient que le début. Cette semaine, d’autres victimes sont à déplorer : il s’agit des appareils connectés Portal, mais aussi ses montres connectées, qui n’auront même pas eu les honneurs d’une sortie dans le commerce.
Les écrans Facebook Portal sont désormais enterrés
Objectivement, l’annonce de la fin des produits Portal n’est pas réellement étonnante puisque dès juin 2022, cette gamme d’appareils connectés semblait battre de l’aile très fortement. Cela fait un moment que la rumeur courait que Meta ne voulait plus maintenir la production et la commercialisation de ces écrans connectés, dont les ventes n’ont jamais été à la hauteur des attentes de l’entreprise.
Concrètement, Meta ne voulait plus vendre les produits Portal aux particuliers : depuis l’été dernier, la firme s’était davantage tournée vers les entreprises, avec de nouveaux modèles orientés vers le télétravail. Mais cette démarche n’aura même pas duré six mois, puisqu’elle n’est désormais plus à l’ordre du jour.
D’abord rapportée par Reuters puis confirmée par la suite par le site The Verge, cette annonce a clairement un lien avec les licenciements de la semaine dernière : on peut supposer que les équipes en lien avec le développement de ces produits ne font plus partie des effectifs de Meta, même si l’entreprise n’a pas communiqué clairement sur le sujet. Cependant, à en croire la dépêche de Reuters, 46% des 11 000 licenciements concernaient bien des postes en lien avec « la technologie ».
Les montres connectées Meta ne sortiront jamais
L’autre catégorie de produits à faire les frais des coupes radicales de Meta n’est autre que celle des montres connectées. Selon une source de The Verge, trois « Meta Watch » était en développement au sein de l’entreprise. En dehors de quelques rumeurs et de visuels conceptuels qui avaient fuité, ces montres demeuraient plutôt mystérieuses. La première d’entre elles, surnommée « Milan » en interne, devait arriver dans le commerce au printemps 2023 pour environ 349 euros. Elle était censée intégrer deux caméras pour prendre des appels vidéo au poignet.
Cela signifie que Meta a décidé de tuer dans l’œuf certains produits dont le développement arrivait à son terme. Visiblement peu confiante vis-à-vis des ventes potentielles, elle a préféré sacrifier des années, et des millions de dollars de R&D, plutôt que de sortir de nouveaux produits. Cela peut aussi s'expliquer par le fait qu'il aurait fallu produire des mises à jour régulièrement pour ces appareils, ce qui aurait nécessité de coûteuses équipes dédiées.
On note que dans cette débâcle, tout ce qui touche au métavers semble préservé : les casques de réalité Meta Quest semblent toujours d’actualité, preuve que l’entreprise n’a pas décidé de lâcher l’affaire, quand bien même ce projet patine sec à l’heure actuelle et n’est sans doute pas étranger à tout ce qui est en train de se passer chez Meta.