Notre planète évolue depuis déjà des milliards d'années. On estime l’apparition de l’Homo Sapiens à il y environ 300.000 sur notre planète. Entre révolution agricole, médicale et industrielle, tout notre savoir nous a poussé à se retrouver avec 8 milliards d’individus sur notre planète bleue. Mais est-ce une si mauvaise nouvelle que ça ?
C’est officiel, nous sommes 8 milliards sur Terre
C’est ce 15 novembre 2022 que l’ONU a officiellement annoncé que nous avons dépassé le cap des 8 milliards d’habitants sur Terre. En tout, il aura fallu pas moins de 12 ans pour que l’on passe de 7 à 8 milliards, et dites vous bien que l’on était “seulement” 6.1 milliards lors de l’an 2000. Durant les années 70, on estime la population humaine à 4 milliards, on peut officiellement dire que le nombre de personnes vivant sur Terre a littéralement doublé en l’espace de 50 ans.
Selon l’ONU, cette croissance est due à notre espérance de vie beaucoup plus longue en moyenne que pendant les dernières décennies. L’hygiène est mieux respectée, les solutions médicales plus efficaces, ce qui empêche une bonne partie de la population de mourir pendant un accouchement, ou une opération chirurgicale.
Dans certains pays encore en pleine transition démographique, comme certaines régions d’Afrique, on compte environ 4.5 enfants par femme en 2017. Et pour cause, les habitants commencent doucement à bénéficier de soins médicaux plus efficaces, et donc, les femmes ont beaucoup moins de risque de perdre leur enfant durant les premières années de leur vie.
Malgré des politiques de restrictions sévères comme en Chine, la loi de l’enfant unique n’a clairement pas porté ses fruits puisqu’il faudrait attendre plus d’un siècle pour que cela soit efficace. En soit, vous l’aurez compris, nous vivons plus longtemps, avec de meilleures conditions médicales qu’il y a ne serait-ce que 50 ans.
Lors d’une conférence de presse, Natalia Kanem, la directrice exécutive du Fonds des Nations unies pour la population a voulu rassurer tout le monde :
C’est une étape franchie pour l’humanité. Certains pensent que notre monde est surpeuplé, avec énormément de personnes qui ne peuvent subsister à cause de leurs ressources limitées. Je suis là pour le dire clairement, ce nombre d'humains vivant sur Terre ne doit pas être source de peur.
Comme mentionné plus haut, c’est en Afrique subsaharienne que l’ONU relève une nette croissance démographique durant les dernières décennies. Mais attention, écologiquement parlant, les habitants émettent largement moins de gaz à effet de serre de les populations les plus aisées, situées notamment en Amérique du Nord, en Europe et à l’est de l’Asie (Chine, Japon, Corée).
Sommes-nous “trop nombreux” sur la planète bleue ?
Parler d’un nombre trop grand n’est pas une chose dont nous sommes capables de juger. Techniquement, nous produisons clairement assez pour nourrir les populations du monde entier, mais le problème reste toutefois la répartition de ces ressources.
Pour vous donner une idée, 48 pays d’Afrique ont émis moins de 1% des émissions de CO² mondiales de 1751. Ce sont les Etats-Unis qui détiennent le record mondial, avec plus de 400 milliards de tonnes de CO² depuis 1751, et ils notamment sont responsables de 25% des émissions depuis cette même date, soit deux fois plus que la Chine… Qui malheureusement progresse à vue d’oeil…
L’ONU prévoit le cap des 9 milliards d’habitants franchis d’ici l’année 2037, soit 15 années pour 1 milliard d’habitants supplémentaires. Les chiffres vont continuer de gonfler, mais visiblement, tout cela va prendre de plus en plus de temps pour doubler comme l’on a pu le voir entre les années 70 à aujourd’hui. Et pour cause, les transitions démographiques qui opèrent de plus en plus dans les régions les moins aisées vont contenir cette potentielle “surpopulation”, les femmes auront donc moins d’enfants, mais qui vivront plus longtemps, et en meilleure santé.
Vous l’aurez compris, nous sommes plus nombreux, mais ce n’est pas un problème en soi. Tout va se jouer sur les politiques de répartition des ressources, mais aussi des naissances tout autour du globe. Certaines zones sont beaucoup plus peuplées que d’autres, notamment dû à l’effet d’attraction des grandes villes, où les populations se déplacent pour travailler et y vivre.