Disney prend une décision radicale pour freiner les dépenses

Les derniers bilans trimestriels de Disney sont mauvais. Alors que Disney+ devait fortement concurrencer Netflix, ce service seul vient d’encaisser une perte de 1,47 milliard de dollars. Au niveau des marchés financiers, l’action Disney a perdu 13,16% de sa valeur au cours des dernières semaines, une baisse particulièrement forte qui ne s’était pas observée depuis les débuts de la crise sanitaire.

Nos confrères de Variety ont dévoilé une note interne, qui n'était pas censée sortir des bureaux de Disney. Cette note, rédigée de la main du grand patron de la Walt Disney Company, Bob Chapek, aurait été adressée à tous les hauts placés de l'entreprise le vendredi 11 novembre 2022.

Bob Chapek

Les mots du PDG ne laissent pas planer le doute : Bob Chapek déclare solennellement que les temps sont durs et que les prochaines semaines s’annoncent pires encore. Voici un extrait de cette fameuse note interne, traduit par nos soins :

Je suis pleinement conscient que cela sera un processus difficile pour nombre d’entre vous et pour vos équipes. Nous allons devoir prendre des décisions compliquées et inconfortables, mais ce n’est que ce qu’exige l’aptitude à diriger. Je vous remercie par avance de votre mobilisation en cette période cruciale. Notre entreprise a relevé de nombreux défi au cours de ses 100 ans d’histoire, je suis convaincu que nous atteindrons nos objectifs et créerons une entreprise plus agile et adaptée à l’environnement de demain.

Le “processus difficile” dont parle Chapek, c’est le décret d’un gel des embauches et du début d’un plan de licenciement. L’objectif est bien entendu de réduire considérablement les coûts pour la firme aux grandes oreilles.

Ailleurs dans sa note, le patron de Disney déclare mettre en place “a cost structure taskforce”, que l’on peut traduire par un “groupe d’étude sur les coûts structurels”. Cette équipe de choc sera composée des cadres dirigeants les plus importants de l’entreprise et son objectif sera d’effectuer un “examen rigoureux des contenus produits et des dépenses marketing” de Disney.

Les vagues de licenciement dans le monde de la tech : Amazon, Microsoft, Facebook, Twitter... c'est l'hécatombe

Elon Musk fait beaucoup de bruit : son rachat chaotique de Twitter monopolise l’attention et vous avez sûrement déjà vu passer des chiffres, parfois contradictoires entre eux, sur le nombre d’employés de l’oiseau bleu virés par le milliardaire. Sachez que Twitter est loin d’être la seule entreprise en pleine “restructuration” majeure.

Pour tout vous dire, en ce moment, nous avons l'impression de tomber sur une news similaire à celle-ci tous les deux jours. Le constat est évident : les géants de la tech et du divertissement vont globalement assez mal et sont presque tous en train de licencier comme jamais auparavant. Faisons un peu le point sur les dernières annonces similaires à celle du boss de Disney.

• Microsoft : Fin octobre, les sites Business Insider et Axios ont estimé que près de 1000 employés de l’entreprise se sont récemment retrouvés sur le carreau. Ce n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan d’emplois que représente Microsoft, mais il est important de noter que certains postes stratégiques ont été touchés comme celui de KC Lemson, présent dans la boîte depuis plus de 20 ans.

• Facebook : Meta, nouveau nom de Facebook, vient de procéder à la plus grande vague de licenciement de son histoire. Mark Zuckerberg a pris la décision de “laisser partir” 11 000 personnes, soit environ 13% des effectifs totaux.

• Amazon : L’information est toute fraiche, Amazon semble s’apprêter à licencier approximativement 10 000 personnes. Il s’agit du plus grand plan de licenciement de son histoire. La valorisation boursière de la firme de Jeff Bezos a été divisée par plus de 2 en un peu plus d’1 an (1000 milliards de pertes, c’est historique).

• Google : La firme de Mountainview a récemment remercié la moitié de l'effectif de son incubateur de start-up, Area 120. En juillet, une note interne du PDG de Google a fuité, elle annonçait des “temps difficiles”, tout comme celle du patron de Disney.

• Snapchat : Fin août, nous apprenions que Snap Inc. allait virer environ 20% de ses salariés, soit environ 6500 collaborateurs. Certains hauts dirigeants du fantôme jaune ont quitté le navire pour partir chez Netflix.

• Twitter : Nous en parlions déjà plus tôt, depuis qu’Elon Musk est aux commandes de réseau social, le milliardaire licencie à tour de bras. Des équipes entières se font virer et la moindre personne qui critique les agissements du patron en ligne subit le même sort.

Nous vous l’avions déjà dit il y a peu, chez les GAFAM, il n’y a guère qu’Apple qui brille. Pour plusieurs raisons : nous entrons plus en profondeur dans cet article si le sujet vous intéresse.