Une habitude très courante chez les flemmards, le snooze aurait plus d’effets néfastes qu’autre chose. On ne s’en rend pas compte, mais heureusement, la science est là pour que l’on en ait le cœur net. Et le résultat de l’étude n’est pas fameux.
Le snooze, fausse bénédiction
Lundi matin. Vous êtes en train de passer votre meilleure vie dans un rêve génial quand tout à coup, votre smartphone que vous adorez vous détruit les oreilles avec un son insupportable. Votre alarme vient de sonner, et vous commencez déjà à oublier votre rêve. Le moral au plus bas, vous avez bien envie d’appuyer sur le gros bouton orange pour vous donner 9 minutes de sommeil supplémentaires, le fameux "snooze". Après tout, ça ne mange pas de pain.
Il semblerait qu’en fait si, ça mange du pain au final. En effet, vouloir gagner quelques minutes de sommeil est un phénomène extrêmement récurrent et presque naturel pour certains, et pourtant la science déconseille fortement ce genre de pratique.
Steven Bender est chercheur à l’Université de Texas A&M aux USA. Il est spécialisé dans le domaine du sommeil et a étudié des années durant comment cela affecte les douleurs. Alors non, Steven n’a pas dirigé une étude dédiée uniquement à l’effet du snooze, mais avec son expérience et les informations qu’il possède déjà, il peut affirmer avec certitude que se rendormir après le réveil pour se refaire secouer quelques minutes après n’a rien de bon.
“Allez, juste 5 minutes en plus”
Comme vous le savez peut-être, une nuit de sommeil n’est pas stable tout du long, mais oscille entre différentes phases. Chaque phase dure entre 70 et 120 minutes, et elles alternent entre un sommeil léger et un sommeil profond. Ces cycles sont très importants et une perturbation peut amener une sensation de fatigue durant la journée. Et vous l’avez compris, même si vous parvenez à vous rendormir instantanément après votre réveil, la fin du snooze arrive beaucoup trop tôt pour que vous profitiez d’un réel sommeil réparateur.
Pire, cela peut perturber le cerveau en le faisant croire qu’un nouveau cycle est lancé. Ainsi, on se sent encore plus fatigué durant la journée. Là où ça devient plus sérieux, c’est sur la durée. Beaucoup de jeunes commencent à l’adolescence et le snooze peut participer à créer une insomnie chronique, mais aussi une envie de se coucher plus tard et de se lever plus tard.
Une autre étude de l’Université d’Oxford impliquant 450 personnes a montré que 57% d’entre elles utilisent le snooze. Après des tests, ces dernières étaient plus somnolentes et plus enclines aux siestes.
Arrêter le snooze est une chose, mais les problèmes de sommeil peuvent avoir de nombreuses autres causes. L’utilisation d’écrans, la consommation du tabac ou d’alcool avant d’aller dormir est à éviter. Si vous pensez être victime d’insomnie sévère, n’hésitez pas à consulter un spécialiste.