L’être humain est en perpétuelle évolution : ses habitudes quotidiennes et son mode de vie dictent la façon dont l’espèce s’adapte au fil du temps. Une entreprise américaine a imaginé l’humain de l’an 3000, et le portrait dressé n’est pas particulièrement séduisant.
L’homme est apparu sur terre à la fin de la préhistoire, il y a 2,5 millions d’années. Depuis lors, il n’a cessé d’évoluer : de l’Homo ergaster à l’Homo sapiens, en passant par l’Homo erectus, il a fallu un très long moment à l’humanité avant d’arriver à l’étape actuelle. Forcément, pour nous qui vivons dans le présent, cette continuité est difficile à percevoir. Mais cela n’empêche pas l’homme de continuer à tracer sa route.
La réalité, c’est que nous continuons d’évoluer : en bien, en mal, tout est une question de point de vue. Ce qui est certain, c’est que plus nos habitudes s’ancrent dans nos vies, et plus elles risquent d’avoir une incidence sur l’évolution de l’espèce humaine. C’est ce que l’entreprise américaine Toll Free Forwarding a cherché à mettre en avant en imaginant ce à quoi pourrait ressembler l’humain de l’an 3000, en se basant sur notre quotidien de 2022.
Voici Mindy, l’humain de l’an 3000
Mindy est une représentation 3D de l’humain de l’an 3000 tel qu’imaginé dans les années 2000. On peut constater que son physique n’est pas flatteur : Mindy est voutée, son cou est enfoncé et ses doigts sont crispés. Pour arriver à un tel résultat, Toll Free Forwarding s’est penché sur les habitudes des humains d’aujourd’hui en les accentuant : « Nous avons analysé des recherches scientifiques et consulté des experts sur le sujet, avant de travailler avec un concepteur 3D pour créer un humain du futur dont le corps a physiquement changé en raison de l’utilisation constante de smartphones, d’ordinateurs portables et d’autres technologies », explique l’entreprise dans un communiqué.
Ainsi, à force d’avoir le regard tourné vers le bas, l’humain pourrait « obliger » la colonne vertébrale à s’adapter en conséquence en étant naturellement plus voutée au fil des générations. Le « tech neck », c’est-à-dire les cervicales douloureuses en raison d’une tête souvent baissée, pourrait également devenir « standard » chez l’homme de l’an 3000. Pour ces mêmes raisons, les épaules pourraient se positionner à l’avant du corps, accentuant le côté naturellement vouté.
Quant au coude, il serait bloqué à 90 degrés, une position là aussi adoptée pour regarder le smartphone. Les doigts seraient moins détendus au repos à force de toujours tenir un terminal mobile. Bref, dans cette optique, tout tournerait autour de l’outil technologique.
Crâne plus large et deuxième paupière, le look futuriste
Les changements imaginés toucheraient aussi la tête de l’homme du futur, dont la boîte crânienne, plus large, accueillerait cependant un cerveau plus petit. Par ailleurs, en réponse à l’agression visuelle des écrans de tous les types, l’œil humain pourrait développer une deuxième paupière mobile pour se protéger de leur lumière. Le cristallin situé à l’intérieur de l’œil pourrait aussi muter en ce sens.
Est-ce réellement là le futur de l’être humain ? Personne ne sera plus là pour le constater dans 3000 ans. Cependant, il faut tout de même souligner que ce type de projections est fréquemment réalisé par des designers, et que l’objectif premier est d’informer sur les conséquences, à long terme, de nos habitudes. En 2019, le futuriste comportemental William Higham s’était associé à une équipe d’experts en ergonomie pour imaginer Emma, la travailleuse de bureau que nous pourrions trouver dans 20 ans dans les entreprises si nous ne nous intéressons pas un peu à la manière dont on se tient à nos postes de travail. De quoi réveiller un peu les consciences…