Un casque de réalité virtuelle capable de tuer son porteur si celui-ci meurt en cours de partie : voici l’invention terrifiante sortie tout droit de l’esprit du créateur de l’Oculus Rift, Palmer Luckey.
Si vous vous intéressez à la réalité virtuelle depuis les premières heures du casque Oculus Rift, alors le nom de Palmer Luckey vous dit forcément quelque chose. Et pour cause, il s’agit du fondateur d’Oculus VR, qui a connu la célébrité au début des années 2010. Après le rachat d’Oculus par Facebook en 2014, il est resté quelques années à la tête de l’entreprise, avant de démissionner officiellement en 2017 suite à des problèmes judiciaires et une controverse politique autour de son soutien à Donald Trump.
Depuis, Palmer Luckey se fait plus discret. Il a cofondé la société de technologie de défense Anduril, qui développe notamment des drones militaires. Mais l’entrepreneur, aujourd’hui âgé de 30 ans, reste toujours passionné par la réalité virtuelle, comme le prouve sa nouvelle invention qui fait froid dans le dos.
Le fondateur d’Oculus à l’origine d’un casque de VR mortel ?
Palmer Luckey a un autre passe-temps : il est totalement accro à l’univers du light novel Sword Art Online, dont l’intrigue se déroule dans des jeux vidéo nommés « VRMMORPG », pour Virtual Reality Multi Massively Online Role Playing Game. Dans ces jeux, si l’avatar d’un joueur décède, le joueur lui-même meurt dans la vraie vie, puisqu’il est connecté à un Nerve Gear, un casque de réalité virtuelle qui est directement relié à son système nerveux.
Ce Nerve Gear a inspiré un casque macabre à Palmer Luckey. Selon un billet de blog qu’il a publié sur son site, le fondateur déchu d’Oculus explique avoir créé un casque de VR doté de trois charges explosives, capables de se déclencher dans le cas où le personnage incarné par le joueur venait à mourir. On ne vous fait pas de dessin concernant l’état de la tête de l’utilisateur dans une telle situation.
« L’idée de lier votre vie réelle à votre avatar virtuel m’a toujours fasciné : vous augmentez instantanément les enjeux au maximum et forcez les gens à repenser fondamentalement la façon dont ils interagissent avec le monde virtuel et les joueurs à l’intérieur », explique Palmer Luckey.
« Des graphismes améliorés peuvent rendre le jeu plus réaliste, mais seule la menace de graves conséquences peut réellement renforcer le réalisme pour vous et pour les autres joueurs. »
« Nous sommes à mi-chemin d’un NerveGear réel »
Et Palmer Luckey d’ajouter : « La bonne nouvelle est que nous sommes à mi-chemin de la création d’un véritable NerveGear. La mauvaise nouvelle est que jusqu’à présent, je n’ai découvert que la moitié qui vous tue. » Son casque de réalité virtuelle est donc doté de « trois modules de charge explosive » qui sont reliés à « un capteur photo à bande étroite qui peut détecter lorsque l’écran clignote en rouge à une fréquence spécifique ». En théorie, il suffit que le jeu en cours intègre une règle d’affichage spécifique lorsque le joueur meurt en cours de partie pour que les charges soient déclenchées.
Un prototype macabre qui n’est « pas un système parfait », aux dires de son créateur. Même s’il indique avoir, sur le papier, « un mécanisme anti-effraction » qui éviterait un déclenchement non désiré, Palmer Luckey admet que l’appareil n’est pas fiable à 100%. « C’est pourquoi je n’ai pas le courage de l’utiliser moi-même », avoue-t-il. De toute évidence, l’entrepreneur n’est pas adepte du dog fooding, ce qui lui fait un point commun avec les développeurs du métaverse de Meta.
« À ce stade, il ne s’agit que d’une œuvre d’art de bureau, un rappel stimulant de voies inexplorées dans la conception de jeux », estime-t-il. « C’est aussi, pour autant que je sache, le premier exemple non fictif d’un appareil VR qui peut réellement tuer l’utilisateur. Ce ne sera pas le dernier », déclare-t-il, avant d’ajouter : « Rendez-vous dans le métaverse ».