Depuis un certain temps, les mineurs de Bitcoin et autres cryptos sont devenus une cible de choix pour plusieurs gouvernements. Dans un contexte de pénurie énergétique et de mise au vert de multiples secteurs, l’industrie du minage doit se plier à de nouvelles exigences dans certains pays. Après la Chine, les États-Unis ou encore les pays de l’Union Européenne, ce pays compte aussi mettre la pression sur les mineurs de BTC.
Le minage de Bitcoin bientôt interdit dans ce pays
En plein hiver des cryptos à la suite de la chute du prix de Bitcoin (BTC), le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne fait pas bon d’être mineur de crypto en cette période. Si certains ont pu profiter de la hausse du Bitcoin des dernières années pour être rentable, depuis que l’hiver crypto est lancé, une majorité des mineurs est quasiment en perte. Le coût de production en électricité correspond plus ou moins à la valeur du Bitcoin actuelle, c’est-à-dire, environ 20 000€.
Néanmoins, les mineurs de cryptos n’en sont pas au bout de leurs surprises…
Avec un contexte de difficultés d'approvisionnement énergétique, la province Canadienne du Québec, pense à mettre un frein au minage de cryptomonnaie basé sur la preuve de travail (PoW) sur son territoire. À titre de rappel, ce type de minage utilisé sur le réseau Bitcoin, et d’autres cryptos, consomme massivement de l’électricité. En effet, en mettant en compétition la puissance de calcul d’une quantité massive de machines pour valider des transactions, le réseau est par conséquent, très énergivore.
En ce sens, le ministre de l’Economie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon, souhaite couper l’électricité aux professionnels de crypto-minage québécois. C’est par le biais du réseau social Twitter que l’homme politique a clarifié ses intentions.
Concrètement, le ministre a pour ambition d’établir un décret pour soustraire 270 MW (mégawatts) d’hydroélectricité utilisée par les mineurs de cryptomonnaies.
Dans son initiative, il est accompagné par l’entreprise d’énergie renouvelable hydraulique, Hydro-Québec, l’un des principaux fournisseurs d’électricité de Québec. Ainsi, l’entreprise s’est engagée à couper les 270 MW dédiés aux crypto-mineurs dans le but de les réinvestir autre part. Ce choix catégorique s’explique par une prévision d’une demande abondante d’énergie durant l’hiver.
Ces mesures sont largement critiquées par les concernés puisque le Canada détient le titre de deuxième producteur mondial d’hydroélectricité, après la Chine.
Vers la fin du minage de Bitcoin (BTC) ?
Bien que les mineurs de Bitcoin utilisent de plus en plus d’énergie renouvelable, ces derniers sont encore la cible des gouvernements, et ce, malgré les revenus générés par l’industrie du minage de Bitcoin.
Ainsi, l’argument de la pénurie énergétique semble être idéal pour restreindre, voire interdire le minage de Bitcoin à l’avenir.
Depuis que la Chine a lancé l’initiative d’interdire le minage sur son territoire, il y a plus d’un an, de nombreux gouvernements ont commencé eux-aussi étudier les sujet. Aux États-Unis, la maison blanche a récemment publié un rapport dans lequel des experts font état des problématiques liées à l’industrie du minage de crypto. Ce document a pour but de trouver des solutions plus vertes, mais si cela n’est pas suffisant, l’arrêt du minage est envisageable.
Le 18 octobre dernier, c'était au tour de la Commission européenne de se pencher sur la question. À travers son plan d’action, l’institution mentionne clairement la restriction des cryptomonnaies proof-of-work, dont fait partie Bitcoin.
Malgré ces pressions récurrentes, beaucoup estiment que l’arrêt du minage est quasiment impossible, et pour cause, la Chine demeure encore la première puissance de minage sur le réseau Bitcoin après l’interdiction.
Cependant, si ces mesures viennent à être prises, alors d’autres cryptomonnaies pourraient s’emparer de la place du Bitcoin. En effet, Ethereum, la deuxième crypto au classement utilise maintenant un autre système de validation bien moins énergivore (preuve d’enjeu). De ce fait, la crypto est une bonne élève aux yeux des pays qui souhaitent prendre des mesures sur le minage.