Qui dit Halloween, dit jeux d’horreur. Mais qu’est-ce qu’un jeu d’horreur ? De la pure fiction visant à faire peur à la Resident Evil ou Silent Hill ? Et bien pas toujours ! Voici cinq jeux d’horreur inspirés d’histoires vraies qui vont vraiment vous faire frissonner.
Kholat et l’Affaire du col Dyatlov
C’est en 2015 que sort Kholat, un jeu d’horreur avec une promesse bien particulière : faire frissonner les joueurs en leur proposant de revivre l’enfer de l’Affaire du col Dyatlov. Mais quel est donc ce terrible événement ? Pour le savoir, retournons en l’an 1959. Cette année-là, un petit groupe de skieurs/randonneurs décident de traverser le Nord de l'Oural (Russie), jusqu’à la montagne d’Otorten. Oui mais voilà, leur périple va connaître une bien funeste conclusion. Dans la nuit du 1er au 2 février, neuf des comparses décèdent dans des circonstances étranges. Certains sont dévêtus, l’un d’eux a perdu sa langue et ses yeux et leur tente a été éventrée de l’intérieur. Si la première enquête conclut à une simple mort par hypothermie, il devient rapidement clair que quelque chose d'autre se cache derrière cet étrange événement. Attaque d’un animal sauvage ? Expérience militaire secrète ? Forces surnaturelles ou extraterrestres ? Les théories les plus effrayantes sont élaborées. Mais il faudra attendre 2019 pour définitivement clore cette affaire causée, selon cette dernière, par une simple avalanche...
Outlast 2 et le massacre de Jonestown
Les créateurs de la série horrifique Outlast prennent un malin plaisir à dénicher les événements les plus sordides pour créer l’histoire de leur jeu. Outlast premier du nom s’inspirait ainsi du Projet MK-Ultra, une mission de la CIA des années 50 à 70 visant à mener des expériences sur des personnes non-consentantes (torture, thérapie par électrochocs, privation sensorielle...). Mais avec Outlast 2, les développeurs ont plongé un peu plus dans le sordide en creusant du côté du Temple du Peuple et son funeste dénouement de novembre 1978. Commençons par le commencement ! Le Temple du Peuple était une secte fondée en 1955 par le révérend Jim Jones et qui aurait rassemblé environ 1000 fidèles à son apogée. Mais qui dit secte, dit abus et ceux du Temple du Peuple sont particulièrement nombreux. Isolement, sévices sexuels, punitions corporelles… Certains fidèles commencent à s’enfuir et préviennent la presse. Jim Jones quitte alors les Etats-Unis pour la Guyana, où il fonde la colonie de Jonestown. C’est là que le 18 novembre 1978, il va pousser ses 914 adeptes au suicide collectif…
The Hat Man : Shadow Ward et l'asile pour Amérindiens de Canton
Moins connu, The Hat Man: Shadow Ward n’a pas franchement reçu des retours très positifs. Et c’est bien dommage puisque le postulat de base était assez intéressant. En se basant sur des comptes-rendus d’anciens “patients”, les développeurs du jeu ont souhaité retranscrire l’ambiance morbide et les atrocités de l’asile de Canton. C’est en 1898 que le Congrès américain valide le projet de cet établissement, censé accueillir les Amérindiens souffrant de troubles mentaux. En 1903, l’Hiawatha Insane Asylum ouvre ainsi ses portes et accueillera, en tout, plus de 350 patients. Mais il y a un problème : la plupart d’entre eux ne sont même pas malades. Certains sont en effet enfermés là car ils s’opposent au gouvernement ou refusent d’abandonner leurs traditions et cultures. Ajoutez à cela des conditions de détention des plus déplorables et vous obtenez un lieu macabre où au moins 121 pauvres gens innocents perdront la vie. L’auteur américain Kent Nerburn a notamment partagé des témoignages sur ce lieu dans son livre The Girl Who Sang to the Buffalo.
The Devil in Me et le Château des meurtres d'Holmes
L’anthologie The Dark Pictures va bientôt s’offrir un nouvel opus (dont vous pouvez retrouver la preview sur le site) : The Dark Pictures : The Devil In Me. Et ce dernier a la particularité de se baser entièrement sur une histoire vraie, ou plutôt un tueur en série qui a réellement existé : Holmes. Non, il ne s’agit pas là de Sherlock Holmes mais de Herman Webster Mudgett Holmes. Beaucoup le considèrent comme le tout premier tueur en série. Il sévissait en effet dans les années 1890, bien avant que le terme tueur en série ne soit employé pour la première fois. Son modus operandi ? Enfermer des jeunes femmes (principalement) dans son Château des meurtres, présenté comme un hôtel, et “s’amuser” un peu avec elles avant de les tuer. Torture, mort par asphyxie, chambres piégées… Si vous avez vu Saw ou la saison 5 d’American Horror Story, sachez qu’Holmes est celui qui a tout inventé sur ce terrain. Dans son château labyrinthique, il avouera avoir tué 27 personnes. Mais selon les estimations, ses victimes seraient plutôt 200…
The Town of Light et l'asile de Volterra
Les asiles constituent un terrain propice aux aventures horrifiques, et ce n’est pas pour rien. De Byberry à Bedlam, nombreux sont les centres réservés aux malades mentaux qui ont été le théâtre d’atroces traitements ou expériences, souvent couplés à des conditions de vie inhumaines. Il n’est donc pas étonnant de retrouver un autre jeu s’inspirant d’un véritable asile dans cette sélection. Et cette fois-ci, c’est du côté de l’Italie que ça se passe. The Town of Light nous plonge en effet dans le terrible hôpital psychiatrique de Volterra. L’occasion de découvrir l’enfer du pavillon Ferri dans lequel 200 patients devaient se partager deux pauvres toilettes. Et si ce n’était que ça… Les traitements par électrochocs mais aussi l’induction de comas avec des injections d’insuline étaient courants à l’époque. Les atrocités de l’asile Volterra, on les connaît notamment grâce au récit de Fernando Oreste Nannetti qui a, pendant près de quinze ans, gravé le déroulé de ses journées sur 70 mètres de mur.
