Si la mission Artemis I a pris beaucoup de retard, la NASA continue malgré tout d’avancer autour de son vaste projet devant mener à nouveau l’Homme vers la Lune. Cela passe par l’expérimentation d’un tout nouveau rover dans le désert.
Depuis le mois de septembre dernier, la NASA ronge son frein en ce qui concerne la mission Artemis I : le lanceur SLS (Space Launch System) devait décoller initialement le 3 septembre, mais des problèmes techniques ont obligé l’agence spatiale américaine à décaler l’initiative. Par la suite, une combinaison de soucis techniques et de problèmes liés à la météo, notamment ceux associés à l’ouragan Ian en Floride, a contraint la NASA à repousser le lancement au 14 novembre prochain.
Si l’initiative Artemis prend du retard, cela ne signifie pas que la NASA a modifié ses plans. Le projet reste donc toujours le même : amèner des astronautes sur la surface de la Lune en 2025.
La NASA teste un rover lunaire dans le désert
Une fois arrivés sur le satellite de la Terre, les astronautes devront pouvoir s’y déplacer. Pour cela, ils pourront compter sur un tout nouveau modèle de rover, élaboré à la fois par la NASA et par la JAXA, l’agence d’exploration spatiale japonaise. Ce rover pressurisé devra être capable d’accueillir durablement les astronautes durant leurs sorties sur la Lune, les enjeux sont donc de taille pour assurer leur sécurité.
C’est la raison pour laquelle la NASA et la JAXA se sont installées dans le désert de l’Arizona, du 11 au 22 octobre, pour y mener à bien trois missions destinées à simuler les conditions de vie sur la Lune.
« Trois équipages de deux personnes vivront, travailleront et dormiront à l’intérieur d’un prototype de rover pressurisé, conduisant à travers un terrain accidenté destiné à reproduire le terrain lunaire sur Terre », a ainsi expliqué la NASA.
Desert RATS 2022, la Lune comme si on y était
Désormais terminée, la mission, nommée Desert RATS pour « Research and Technology Studies » ou « Recherche sur le désert et études technologiques », devrait fournir à la NASA de précieuses données sur la suite à donner au développement de son matériel lunaire. L’autre objectif de cette initiative était de tester la communication avec le Johnson Space Center de la NASA, situé à Houston, au Texas : une équipe de contrôle était, en effet, chargée de gérer les activités des astronautes comme si ces derniers étaient sur la lune.
« La NASA mène des missions analogiques dans le désert, sous la mer et même dans l’espace, à bord de la Station spatiale internationale, pour se préparer aux missions vers la Lune et Mars », explique la NASA. « Avec Artemis, l’agence mènera également des missions analogiques sur la Lune pour se préparer davantage à Mars. »
Car si la Lune est la première étape du projet Artemis, la destination finale devrait quant à elle être la planète Mars. Mais avant de viser cette étape suivante, la NASA et ses partenaires devront tout d’abord établir une base lunaire permanente. En résumé, l’aventure ne fait que commencer.