Nos confrères du Wall Street Journal ont réussi à mettre la main sur un document interne de l'entreprise Meta, nouveau nom du groupe Facebook. Le document s'avère assez triste pour l'entreprise de Mark Zuckerberg. Le milliardaire qui rêve de nous transporter tous et toutes dans son Metavers semble, pour le moment, loin d'être satisfait.
Horizon World : le Métavers de Mark Zuckerberg devait être le réseau social du futur
Le rêve de Mark Zuckerberg peut être attrayant sur le papier. L’idée est d’envoyer des millions de personnes du monde entier dans un monde artificiel composé de tonnes d’environnements.
De là, nous nous retrouvons toutes et tous dans des tonnes de mini univers. Depuis votre chez-vous virtuel complètement personnalisé, votre avatar saute d’un univers à l’autre à sa guise. Certains sont dédiés au télétravail, d’autres aux jeux, d’autres à des concerts etc.
Horizon World est une espèce de bande démo de ce fantasme de milliardaire. Ce que sait faire Meta à l’heure actuelle en matière de métavers, c’est Horizon World.
Sur Horizon World, on peut faire de nouvelles rencontres ou retrouver de la famille et des amis... à condition que tout le monde possède un casque de réalité virtuelle. Ce point va bientôt évoluer, nous y reviendrons.
Mark Zuckerberg est persuadé que les Métavers sont l’avenir. L’objectif de son entreprise Meta est donc de créer le principal Métavers mondial.
Une note interne de Meta crache sur son propre travail
Le rapport récupéré par le Wall Street Journal est assez accablant. Une phrase ressort, particulièrement marquante :
Un monde vide est un monde triste.
Oui, Mark Zuckerberg a fort probablement validé cette note interne. Oui, il finit par cracher lui-même sur son rêve.
Alors qu’Horizon World a presque un an de vie, le réseau compte moins de 200 000 utilisateurs actifs mensuels. C’est bien en deçà de l’objectif de 500 000 utilisateurs actifs pour fin 2022 fixé par les dirigeants de l’entreprise. Aujourd’hui inatteignable, cet objectif a été rabaissé à 280 000 personnes d’ici la fin de l’année.
Le plus triste dans tout ça, c’est que ce dessein revu à la baisse semble lui-aussi trop ambitieux aujourd’hui. Au printemps, Meta se vantait de ses 300 000 utilisateurs actifs. Les gens sont en train de partir, la rétention est mauvaise.
Meta est plongé dans un terrible cercle vicieux. Pour qu’il soit attractif, le réseau social doit être plein. Aujourd'hui, les gens débarquent dans un désert numérique et ils n’ont alors aucune envie d’y rester.
Pour faire face, Meta travaille sur un portage de l’application sur PC, tablettes et smartphones. La firme de Zuckerberg tente également de mettre en avant les moyens de gagner de l’argent dans son métavers. Après tout, ça attire bien des personnes sur Twitch et YouTube… non ?
Les développeurs de Meta ne sont pas fans de leur propre metaverse
Horizon World, c’est un investissement de 15 milliards de dollars.
Le projet a beau être monstrueusement ambitieux, Horizon World est toujours criblé de bugs. Le site The Verge a récemment publié une enquête assassine sur le sujet, dévoilant que les développeurs de Meta ne croient pas à ce qu’ils sont en train de bâtir.
Même pour tester leur produit, les employés de Mark Zuckerberg rechignent à se rendre dans Horizon World. Comment nous faire aimer un monde que les créateurs eux-mêmes rejettent ?
Face à ce problème, Meta aurait mis en place des méthodes de management… disons musclées, pour forcer ses employés à utiliser Horizon World.
Tout ceci est assez triste.