Samsung affiche de très fortes ambitions en ce qui concerne son investissement en faveur de l’écologie. L’entreprise sud-coréenne vise notamment l’émission zéro carbone d’ici à 2050 et pour cela, elle a un plan stratégique qu’elle vient de détailler.
Les changements climatiques sont tels qu’aucune entreprise ne peut, aujourd’hui, les ignorer. Et c’est d’autant plus le cas lorsque l’on parle de secteurs industriels qui se veulent particulièrement polluants, comme le milieu des nouvelles technologies. Produire des smartphones, des téléviseurs et des ordinateurs a un impact très fort d’un point de vue écologique, et Samsung le sait bien.
La firme sud-coréenne a donc décidé de frapper fort en dévoilant, la semaine dernière, sa nouvelle stratégie environnementale, avec un objectif concret en ligne de mire : atteindre zéro émission carbone d’ici à 2050. Une démarche qui devrait concerner les opérations de la division Device eXperience (DX) d’ici 2030, puis toutes les opérations à l’échelle mondiale, y compris celles de la division Device Solutions (DS), d’ici 2050.
« La division DX regroupe les activités de l’entreprise dans le domaine de l’électronique grand public, notamment Mobile eXperience, Visual Display, Digital Appliances, Networks et Health & Medical Equipment, tandis que la division DS comprend les activités Memory, System LSI et Foundry », explique notamment Samsung.
Samsung compte se focaliser sur l’énergie renouvelable
Le communiqué de l’entreprise informe également de son adhésion à RE100 : il s’agit d’une initiative mondiale dans laquelle les adhérents s’engagent à utiliser 100% d’énergie renouvelable. Dans cette optique, Samsung prévoit d’utiliser de l’énergie renouvelable dans l’ensemble des pays où elle opère d’ici cinq ans, à l’exception de la Corée du Sud.
Des efforts qui ont d’ailleurs déjà démarré cette année puisqu’en 2022, Samsung prévoit de couvrir ses besoins en électrique par des énergies renouvelables en Asie du Sud-Ouest et au Vietnam. En 2025, cela devrait être au tour de l’Amérique Latine et de l’Amérique Centrale. Puis, en 2027, l’Asie du Sud-Est, la CEI (Communauté des États indépendants) et l’Afrique seront concernées.
Pour ce qui est des États-Unis, de l’Europe et de la Chine, Samsung, explique être déjà en conformité avec ce projet. La firme prévoit cependant « d’étendre les accords d’achat d’électricité relatifs aux énergies renouvelables. »
Et la Corée du Sud, dans tout ça ? Samsung l’admet et c’est d’ailleurs aussi le cas du RE100, ce pays est problématique : il est difficile de s’y approvisionner en énergie renouvelable. Par ailleurs, l’entreprise explique que « les besoins en énergie électrique des installations de fabrication de semi-conducteurs ont continué d’augmenter avec l’expansion de la capacité de production de Samsung Electronics pour répondre à la demande mondiale ». En somme, le plus grand défi de l’entreprise semble bien se trouver sur ses terres d’origine : elle semble ne pas avoir encore de plan précis à son sujet.
Des efforts à faire pour la fabrication des produits Samsung
Par ailleurs, Samsung évoque également sa production de produits et de composants. Pour atteindre ses objectifs de neutralité carbone, l’entreprise s’engage à rendre ses produits plus économes en énergie, et à limiter la pollution engendrée par leur cycle de vie.
Les futurs semi-conducteurs qui sortiront de ses usines seront associés à une « très faible consommation », visant à « réduire de manière significative d’ici à 2025 la consommation annuelle d’énergie des produits liés à la mémoire et qui sont utilisés dans les data centers et les appareils mobiles par rapport aux produits actuels. »
Enfin, parmi les projets écologiques de Samsung, on trouve également la volonté d’optimiser l’efficacité des ressources en eau. Si l’entreprise estime que ses besoins en eau vont doubler en Corée d’ici 2030, principalement en raison d’une hausse massive de la production de semi-conducteurs, elle s’engage à en maximiser la réutilisation. « Cela permettra de maintenir les prélèvements d’eau au niveau de 2021 », détaille-t-elle. Des traitements visant à dépolluer l’eau utilisée, mais aussi l’air autour de ses usines, vont également être mis en place « afin de garantir qu’ils n’aient pratiquement aucun impact supplémentaire sur l’environnement à partir de 2040 ».
En résumé, Samsung a un plan solide et des ambitions énormes pour devenir une entreprise plus verte. Si ses objectifs sont aussi imposants, c’est probablement parce que l’entreprise sait que son activité va continuer à s’intensifier dans les années à venir, et qu’il n’y a pas de temps à perdre si elle veut les atteindre dans le délai imparti. Reste désormais à savoir si elle y parviendra.