Ce samedi 8 octobre, Squeezie a organisé le GP Explorer : une course de Formule 4 qui a rassemblé 22 créateurs de contenus français, de Gotaga à Deujna et Amixem en passant par Depielo et Vilebrequin. Et pourtant parmi eux, Seb n'avait même pas le permis avant de se lancer dans la compétition !
Le GP Explorer du Mans organisé par Squeezie a été une grande réussite
Le circuit des 24 heures du Mans a vu ce week-end un affrontement épique entre des pilotes atypiques. Issus du milieu de Youtube et Twitch, 22 vidéastes se sont transformés, le temps d'une course, en pilotes émérites.
Tout a commencé en 2021 par un appel de Squeezie. Son but, réunir une équipe de créateurs de contenus afin de réaliser le donation goal qu'il avait mis en place lors du ZEvent 2020. C'est ainsi qu'à démarré l'aventure du GP Explorer.
Une fois les pilotes réunis, il était l'heure de l'apprentissage. Les entraînements ont été nombreux et il ne faut pas croire que l'événement ai été organisé à la légère. Validé par la FFSA, la Fédération Française du Sport Automobile, chacun des pilotes a été entraîné pendant plusieurs semaines par des professionnels du milieu dont Denis Plichet l'instructeur de Pierre Gasly !
Derniers moments de partage entre les pilotes, les formateurs et les ingénieurs de la FFSA Academy 🥹❤️
— FFSA (@FFSportAuto) October 8, 2022
Quel chemin parcouru après 8 mois de travail 💪
Bonne course les amis 🏁 pic.twitter.com/q1SREYKYwI
Rien n'a été laissé au hasard. De la théorie de la course au fonctionnement de la voiture, en passant par les principes même de la compétition, les cours ont été nombreux et ont traités des aspects aussi bien techniques que pratiques.
"Pour rattraper leur retard, ils ont bénéficié de la même formation que les jeunes pilotes qui sont en F4" Denis Plichet pour L'Equipe
Au programme des pilotes d'un jour, il a aussi fallu passer par l'entraînement sur simulateur et par le karting, avant de pouvoir se mettre enfin au volant de leur Formule 4.
Tous ne partaient pas du même niveau. Parmi les favoris, l'équipe du vainqueur Sylvain Levy avait déjà eu l'occasion de conduire de nombreux véhicules rapides et de tester leurs limites au sein de leur chaîne Youtube Vilebrequin. De même, Pierre-Olivier "Depielo" Valette partait avec un très bon bagage en tant que passionné de course automobile.
De l'autre côté du spectre, il y avait une équipe d'outsiders composée par Seb la Frite et Sofyan. Et nous pouvons clairement dire qu'ils avaient du chemin à faire avant même de pouvoir espérer prendre le contrôle de leur nouveau véhicule !
Parti sans permis, il a quand même réussi à participer au GP Explorer : l'histoire de Seb la Frite
Car oui, vous l'aurez vu dans le titre, Seb la Frite (Sébastien Frit) n'a pas le permis au moment où Squeezie commence à organiser la compétition. Alors que les autres coureurs ont déjà pu mettre la main sur leurs Formule 4, il fallait impérativement que Seb réussisse à l'obtenir pour avoir seulement le droit de participer aux entraînements pratiques !
Pour se mettre dans le contexte : la Formule 4, ce sont des véhicules qui peuvent monter à 250 km/h. Quand on a déjà conduit une voiture "classique", c'est déjà une augmentation considérable et un défi de taille. Alors pour Seb, qui n'avait jamais eu le permis, la marche était encore plus imposante.
Avant le GP, Seb ne connaît rien à l'automobile. Par exemple, il n'a aucune idée de comment fonctionne un embrayage. Par contre, il a un avantage : il aime la compétition et le dépassement de soi. Pour lui, jouer avec ses propres limites est aussi un moyen de mieux se connaître soi-même.
« Quand je me suis présenté à mon moniteur d'auto-école et que je lui ai dit que j'avais pour projet de participer à un GP dans deux mois, alors qu'il était en train de m'expliquer comment marche l'embrayage, bon... » Sébastien « Seb » Frit
Quand Squeezie lui propose de participer, c'est probablement lui le moins expérimenté d'entre tous. Il n'a alors ni permis ni code. Il lui faudra donc tout apprendre jusqu'à atteindre le mythique circuit du Mans.
Même s'il hésite un peu, il décide de sortir de sa zone de confort pour se lancer dans l'aventure.
- En même temps, pour celui qui a déjà grimpé le Kilimanjaro et qui a sauté seul à 4 000 m d'altitude à 200 km/h, ce sera un jeu d'enfant... Non ?
Débute alors un double entraînement. D'un côté, il se lance dans le code et le permis et de l'autre il commence les cours pour devenir pilote, sans pouvoir pour autant monter dans sa F4.
Il faudra attendre début août pour que la bonne nouvelle tombe enfin : le permis est dans la poche ! Il lui aura quand même fallu deux essais pour s'en sortir et donc probablement une belle frayeur lors du premier échec.
Certes, il avait pu s'imprégner de la technique, de la mécanique et de la théorie en général en même temps que les autres. Cependant, la théorie c'est une chose, mais il est impossible d'appréhender la machine avant de l'avoir eu entre les mains.
De plus, il faut savoir que c'est un véhicule très particulier. En plus du reste, il faut apprendre à gérer les pneus, ce qui est tout un art. Le châssis aussi est très différent d'une voiture classique. Sans même compter la vitesse et la sensation si particulière qu'elle peut amener.
— SEB (@Seb_Frit) August 27, 2022
Rien que pendant les phases d'essai de ce samedi, de nombreux pilotes ont fait des spins en perdant le contrôle de leur véhicule. Alors il faut se rendre compte que les entraînements ont dû être autrement plus impressionnants pour nos coureurs débutants.
De plus, entre l'absence d'expérience sur la route et le temps réduit qu'il a eu dans la F4 par rapport aux autres (due à l'attente de la réussite de son permis), Seb partait avec un clair handicap. Il a forcément été plus difficile pour lui d'appréhender le comportement à avoir sur le circuit ainsi que la gestion de sa monoplace. Sans compter que l'obstacle, ce n'est pas toujours soi-même, vu qu'il faut aussi pouvoir éviter de se retrouver dans une mauvaise situation à cause de l'erreur d'un autre.
"Le pitch de base c'est 22 gogoles dans des cercueils... et ça va bien se passer" Sylvain Levy de Vilerequin
Et pourtant, malgré le danger potentiel, Seb a tenu bon. Il n'a peut-être pas atteint le niveau de son homonyme : Sebastien Vettel, mais il aura réussi à prendre plaisir à son expérience, et même à finir à la place de 15e ! Sacré performance pour quelqu'un qui n'avait pas touché un volant avant !
on est les retardataires mais on va la terminer cette course 🧡@sofyanboudouni pic.twitter.com/emysRYI3DH
— SEB (@Seb_Frit) October 8, 2022
Et ce qui est encore plus beau, c'est que grâce à sa motivation, Sofyan a pu participer à l'événement ! En voyant que son futur coéquipier n'avait pas le permis, il a réussi à dépasser ses peurs et à se lancer dans l'aventure.
Pour en savoir plus le parcours du duo, et surtout de Sofyan, nous vous conseillons chaudement cette vidéo que ce dernier a réalisé et sur laquelle il parle plus en profondeur de leur parcours avant ce GP.
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