Une société chinoise de jeux vidéo vient de nommer à la tête de sa plus grande filiale une femme robot virtuelle. Si cela semble absurde, c’est probablement que ça l’est un peu. Pourtant l’entreprise à l’air contente de son IA.
Une entreprise sous la direction d’une intelligence artificielle
Hormis pour la communication, on peut se poser la question : “pourquoi nommer une IA à la tête d’une entreprise de jeux vidéo ? “ Mais selon un communiqué de Net Dragon Websoft, Tang Yu, ce robot féminin virtuel permet "d'améliorer la qualité des tâches de travail et d'améliorer la vitesse d'exécution.”
L'entreprise la voit comme un moyen de prendre des décisions plus rationnelles pour les actions du quotidien. Cela n’explique toujours pas pourquoi l’avoir nommée PDG. En cherchant plus loin, on découvre qu’il s’agit aussi d’assurer un lieu de travail plus équitable et efficace. Son rôle de PDG lui permet ainsi de prendre des décisions sur l’égalité. Mais du coup, pourquoi l’avoir personnifié en femme, si l’objectif est justement plus d’équité ? À cette question, nous n’avons pas la réponse.
Une intelligence artificielle vers le metaverse
Il ne s’agit pas d’un robot en métal et en plastique, mais bien d’une intelligence artificielle personnifiée en robot féminin.
Nous nous transformons progressivement en une communauté de travail basée sur le métaverse, ce qui nous permettra d'attirer une base beaucoup plus large de talents dans le monde entier et nous mettre en position d'atteindre des objectifs plus ambitieux.
Le but est vraiment de prendre tout ce que le metaverse a à offrir et de développer une entreprise complète au sein même de celui-ci. Pouvoir gérer de A à Z le fonctionnement de l’entreprise directement dans le monde virtuel semble l’objectif de Net Dragon Websoft. À terme, c’est une meilleure gestion des performances et une économie d’argent pour l’entreprise.
Nous n’en apprenons pas plus sur le fonctionnement concret dans le metaverse. Le but semble surtout de ne faire qu’un entre les employés via la réalité virtuelle ainsi que l'intelligence artificielle. Un monde où le virtuel prend une part plus importante que le réel.
C’est là que l’on doit se demander s’il s’agit vraiment du monde vers lequel on souhaite se tourner. Même si les avantages semblent nombreux en termes de facilité de gestion et de prise de décision, sommes-nous prêts à laisser les intelligences artificielles prendre le pas sur nos choix ? Il ne s’agit certes que d’un cadre du travail aujourd’hui, mais rien n'empêche de l’étendre au quotidien à l’avenir.
Surtout que la Chine est parmi les leaders de la réalité virtuelle et du métaverse. Les multinationales, comme Tencent, par exemple, investissent des millions dans le secteur et déposent une grande quantité de brevets chaque année.