La NASA passe en mode panique et réalise qu’il est temps de réagir pour s’occuper des déchets spatiaux en orbite autour de la Terre. Un problème qui pourrait devenir dramatique à long terme.
Les débris spatiaux en orbite sont un vrai problème d’aujourd’hui
Depuis de nombreuses années, les scientifiques s'inquiètent des conséquences de prendre l’Espace pour une grande décharge. La plupart des engins envoyés en dehors de notre atmosphère ne sont pas désorbités (processus qui fait se désintégrer dans l'atmosphère terrestre des objets). Résultat: on retrouve des débris qui orbitent autour de la Terre à plus de 8km/s. Une vitesse si importante qu’un simple boulon va huit fois plus vite qu'une balle de fusil.
Pour comprendre l’ampleur du problème, il faut regarder les estimations de déchets spatiaux. En 2022 on a comptabilisé au moins 36 000 débris de plus de 10 cm, dont 5 000 satellites inactifs. Mais le plus inquiétant ce sont les 900 000 débris de plus de 1 cm et les 130 millions de débris de plus de 1 mm. Même à cette taille, les dégâts peuvent être désastreux.
Avec en plus une véritable constellation de petits satellites que déploie SpaceX avec Starlink, les appareils en orbite basse sont de plus en plus nombreux. Au point même de devoir faire des manœuvres d’évitement de la Station spatiale internationale. Celle-ci se retrouve d’ailleurs régulièrement touchée par de petits débris, causant des dégâts réguliers.
L’autre problème des débris spatiaux est le risque de réaction en chaîne. Cela a été théorisé dans le Syndrome de Kessler. Le scénario est que l’on arrive à tellement de déchets qu’ils commencent à entrer en collisions et provoquent une réaction en chaîne dramatique. Les morceaux rentrant en collision font des morceaux plus petits qui prennent en inertie.
Le résultat final est une impossibilité de sortir de notre atmosphère, sous peine de se faire heurter par un débris allant 24 fois la vitesse du son dans l’air. Trouver une solution maintenant est donc indispensable.
La NASA lance des recherches, mais pas de missions
Le groupe gouvernemental américain se décide enfin à réagir, mais doucement. Dans un premier temps, un panel d'experts a été mis en place pour établir la stratégie à adopter. Les titres de chacune des trois thématiques montrent qu’il s’agit de théorie et non de pratique. Il faudra attendre les résultats des équipes pour en savoir plus sur les actions de la NASA.
Chaque équipe à un projet à mettre en place pour établir la solution la plus adaptée. Le but est aussi d’éviter de continuer à polluer l’Espace avec de nouveaux débris et d’établir des règles.
Du côté de l’ESA (l’agence Spatiale européenne), une mission de capture d’objets spatiaux a été lancée en 2020. Le budget de la mission est de 86 millions et l’agence a fait appel à une entreprise privée, ClearSpace. La première mission dans l’Espace est prévue pour 2025. Il s’agit là de collecter les débris.
L’autre solution est de désorbiter les débris vers notre atmosphère pour qu’ils se désintègrent. Les missions concrètes mettent beaucoup de temps à se lancer. Le problème ne paraît pas aussi urgent qu’il ne l'est réellement. De nombreux scientifiques s'inquiètent dans les prochaines années de l’accroissement de la complexité d’envoyer des lanceurs dans l’Espace.