En parallèle des annonces autour des cartes graphiques RTX 4090 et 4080, Nvidia a également annoncé de nombreux autres projets autour de la robotique ou encore de l’intelligence artificielle et en a profité pour dévoiler sa nouvelle puce dédiée à l’automobile électrique et autonome de demain, la Nvidia Drive Thor.
Nvidia Drive Thor : l’intelligence artificielle au service de la voiture électrique de demain
Si le grand public connait avant tout Nvidia pour la qualité de ses cartes graphiques, l’entreprise américaine est également présente dans tout un tas de domaines divers et variés comme les Data Center, le Cloud Computing, la robotique, l’intelligence artificielle, mais aussi, et c’est peut-être là où on l’attendait le moins, du côté des véhicules autonomes.
Après nous avoir présenté sa puce “Orin” l’année dernière (avec une sortie cette année), Nvidia a cette fois-ci levé le voile sur ce qui nous entend en 2024, soit dans à peine 2 ans, avec Thor, un SoC ultrapuissant capable de gérer à lui tout seul les dizaines de contrôleurs différents actuellement présents dans nos voitures.
Puisqu’un graphique et des chiffres valent mieux que 1000 mots, comme vous pouvez le voir dans l’image ci-dessus, le gain en puissance depuis le lancement de la division “véhicules autonome” en 2018 avec la puce Parker en passant par Xavier et Orin est abyssal. De 1 Téraflop (TFLOP) avec Parker, on est passé à 30 TFLOPS pour Xavier, 250 TFLOPS pour Orin cette année et pas moins de 2000 TFLOPS (ou 2 pétaflops) pour Thor à l’horizon 2024.
En gage de comparaison, la PS5 dispose d’une puissance de 10,28 TFLOPS, la Xbox Series X de 12 TFLOPS, une RTX 3090 est pourvue de 35,58 TFLOPS, quant à la RTX 4090 fraîchement annoncée, elle embarquera 82,6 TFLOPS. Le SoC Thor serait ainsi plus de 20 fois plus puissant qu’une RTX 4090… Vertigineux !
Nvidia Drive Thor, une puce dédiée à la conduite autonome et aux véhicules intelligents
L’avenir sera aux voitures électriques et autonomes ou ne sera pas ! C’est un peu en suspens le message que veulent nous faire passer nos politiques et les industriels.
Et si la voiture électrique est désormais bien ancrée dans les mœurs (merci Tesla et Elon Musk), la prochaine étape se situe du côté de la conduite autonome, gros projet de ces prochaines années.
Actuellement, il existe 5 niveaux de conduite autonome :
- Niveau 1 : Aide à la conduite (contrôle de la direction ou de la vitesse via régulateurs)
- Niveau 2 : Autonomie partielle (régulateur de vitesse adaptatif, maintien dans les voies)
- Niveau 3 : Autonomie conditionnelle (Le véhicule peut gérer la conduite totale dans certaines conditions, sur des routes sans piétons ni cyclistes et comportant un séparateur de voies et jusqu’à 60 km/h maximum)
- Niveau 4 : Autonomie élevée (Le véhicule conduit tout seul, mais il y a toujours un volant et des pédales et l’automobiliste doit être capable de reprendre le contrôle à n’importe quel moment)
- Niveau 5 : Autonomie complète (Le véhicule peut fonctionner de manière totalement autonome, sans conducteur ni volant ni pédales)
En Europe, la conduite autonome de Niveau 3 est autorisée depuis le 14 juillet et en France depuis le 1er septembre.
Pour revenir à Nvidia et sa puce Thor, celle-ci sera capable de gérer absolument tout ce qui est nécessaire dans le véhicule, du tableau de bord à la conduite autonome en passant par le stationnement automatique jusqu’à la surveillance du conducteur, là où il faut parfois plusieurs dizaines de puces nécessaires pour arriver aux mêmes résultats.
Si aucun constructeur européen n’a encore annoncé travailler avec des systèmes Nvidia, plusieurs constructeurs chinois sont eux déjà à pied d’œuvre, et notamment la marque Zeekr qui devrait lancer son premier véhicule autonome à base de puce Thor en 2025.