La révolution énergétique des cryptos aura lieu dans quelques heures… En effet, Ethereum, la seconde plus grosse cryptomonnaie en termes de capitalisation, va réduire dès demain ses émissions de gaz à effet de serre à hauteur de 99 % grâce à sa mise à jour nommée The Merge.
Le proof-of-work VS le proof-of-stake. Ethereum a choisi
Le secteur des cryptos fait souvent face à des critiques pointant l’aspect énergivore et polluant de la plupart des réseaux de monnaies virtuelles. Cependant, cet argument concerne précisément le consensus de validation des transactions utilisé par la plupart cryptomonnaies, à savoir le proof-of-work (preuve de travail).
En mettant à profit la puissance de calcul des machines des mineurs pour faire fonctionner le réseau et ainsi valider l’exactitude des transactions en crypto, ce système de preuve de travail coûte cher en énergie électrique.
À titre d’exemple, selon certaines estimations, le minage d’Ethereum aurait nécessité une quantité équivalente à celle dépensée par la totalité des habitants situés en Islande sur l’année de 2018. Avec la bulle des cryptomonnaies et des NFT, on imagine que ce chiffre est encore plus conséquent 4 ans après.
Néanmoins, il est important de noter le consensus par preuve de travail représente une solution parmi d’autres pour les blockchain. Le concurrent direct du proof-of-work dans l’écosystème crypto est le proof-of-stake.
Le proof-of-stake représente une alternative plus éco-responsable face au proof-of-work. Ce système remplace le mécanisme basé sur la force de calcul par un autre, basé sur l’utilisation active de sa trésorerie. Dès lors, la preuve d’enjeu permet aux détenteurs de l’actif en question (en l’occurrence Ethereum) d’utiliser leur capital, au lieu d'une carte graphique, dans la validation des blocs.
Ce processus est maintenant privilégié par plusieurs réseaux. En l'occurrence, Ethereum, seconde plus grosse cryptomonnaie derrière Bitcoin, a entamé sa transition vers le proof-of-stake depuis plusieurs années pour des raisons de performances et de développement durable.
Ethereum passe au vert avec The Merge
La mise à jour tant attendue portant le nom de The Merge (fusion en français) aura lieu dans quelques heures. The Merge désigne précisément le moment où la « beacon chain » d’Ethereum, utilisant le système de preuve d’enjeu, sera fusionné à la chaîne principale.
Cet événement marquera la fin du minage d’Ethereum traditionnel puisque l’entièreté de la chaîne passera au proof-of-stake. En utilisant ce système, un individu pourra miner de l’Ethereum en mettant en jeu ses ETH. Concrètement, cela nécessitera 32eth. Ainsi, pour être récompensé en ether, un mineur sur Ethereum n’aura plus la nécessité de se fournir massivement en électricité.
En ce sens, on estime qu’une fois la mise à jour en place, la blockchain Ethereum consommera uniquement 1 % de l’énergie qu’elle consommait auparavant.
C’est innovation de la blockchain Ethereum est une très bonne nouvelle pour l’environnement et pour les consommateurs de cartes graphiques. En effet, les mineurs professionnels et amateurs devront sûrement se passer de leur matériel s’ils veulent continuer à miner spécifiquement de l’Ethereum.
Avec la difficulté de minage croissante, le passage au PoS devrait également réduire drastiquement les quantités de déchets électroniques liés à l’obsolescence accélérée de plusieurs cartes graphiques dans le secteur du minage des cryptomonnaies.
Un argument de taille pour Vitalik Buterin, le fondateur d’Ethereum. Bien qu’Ethereum ne soit pas le première crypto à proposer une chaîne proof-of-stake, avec son influence, la seconde cryptomonnaie pourrait instaurer de véritables standards dans le secteur. Face aux critiques grandissantes pointant l’aspect polluant et énergivore des cryptos, Vitalik et sa cryptomonnaie pourrait devenir un exemple pour le marché entier.