Frontier aime être sur tous les fronts et se lance dans l’édition de jeux stratégie via sa branche Frontier Foundry. The Great War : Western Front prend cependant le parti du réalisme et de la réalité historique, en prenant comme contexte la Première Guerre Mondiale, de 1914 à 1918. Le titre est développé par Petroglyph, un studio fondé par des anciens de Westwood (Command & Conquer, c'étaient eux) et qui se spécialise bien entendu dans la stratégie en temps réel.

WWI : Total War

Ambitieux, le projet l’est assurément et les 30 minutes passées en compagnie des développeurs pour nous présenter le jeu nous ont semblé bien courte pour appréhender la profondeur et la complexité du titre. En quelques mots, si l’on devait comparer The Great War : Western Front à une autre licence, ce serait Total War. Comme dans les titres de The Creative Assembly, nous avons deux phases distinctes : une grande carte stratégique de l’Europe, où l’on va devoir prendre des décisions à grande échelle qui vont influencer le déroulé du conflit et divisée en provinces, mais aussi séparée par une immense ligne de front.

Chaque victoire ou défaite va faire bouger cette fameuse ligne - le nerf de la guerre - et il faudra soit capturer le QG adverse, soit gagner des “points de Nations” pour espérer l’emporter. Afin de retranscrire l’impression de “guerre d’usure” propre à ce conflit historique, il sera possible d’affaiblir progressivement le camp adverse, qui va alors avoir plus mal à défendre ses provinces et même à attaquer, tout en devant continuer à dépenser de l’argent. Et c’est bien entendu valable dans les deux sens. On a également aperçu un impressionnant arbre des technologies qui va se débloquer progressivement en court de partie, qui n’est pas sans rappeler ce que l’on peut trouver dans un Civilization.

Une bonne tranchée de rigolade (non)

Une fois dans la bataille, là encore, on ne devrait pas être face à un rythme effréné et une microgestion d’escouade façon Company of Heroes. Non, ici, les affrontements sont massifs et le rythme bien particulier, propre à la Première Guerre Mondiale. Ce sera plus posé mais constamment tendu, avec une gestion des tranchées et du “no man’s land”, cette immense zone entre les deux camps, constamment pilonnée et où les chances de survies sont minces. Avant de lancer l’assaut, il faut donc bien étudier le terrain pour savoir où déployer ses troupes, par exemple en utilisant un dirigeable pour faire de la reconnaissance.

Enfin, les tranchées et, plus généralement, les infrastructures, auront un rôle très important durant une partie de The Great War : Western Front. Vous allez pouvoir en creuser à votre guise, y placer des troupes, mais aussi entasser des fantassins dans un bunker. Réseaux de barbelés, nids de mitrailleuses… Des structures de plus en efficaces pourront se débloquer via l’arbre technologique.

Bref, The Great War : Western Front prend le pari du réalisme, avec le rythme spécifique qui va avec son contexte historique. Il n’y aura sans doute pas 50 actions à la minute à faire, loin de là, mais si vous êtes amateurs des STR plus “posés” - à la Total War - c’est sans doute un jeu à surveiller.