Une étude montre que pendant le télétravail la plupart des employés se retrouvent à perdre du temps à vouloir montrer qu’ils sont actifs. Un cercle vicieux qui diminue la productivité et le confort au travail.
Le télétravail ne fonctionne pas avec les heures de bureau
Le télétravail apporte de nombreux avantages. La liberté de pouvoir choisir ses horaires et de faire des pauses dès que nécessaire. Mais la réalité est souvent très différente. La peur de laisser penser que l’on n’est pas productif non-stop, peut mener à une perte de temps. À vouloir montrer que l’on est actif, cela rend efficace. Un cercle vicieux qu'ont découvert des experts des éditeurs de logiciels Qatalog et GitLab.
Dans un monde parfait, on pourrait imaginer ne pas avoir besoin de se connecter à des réunions qui ne nous concernent pas et de prendre des pauses utiles pendant les moments de creux de notre journée.
L’étude de Qatalog et GitLab a été menée sur 2000 salariés aux États-Unis et au Royaume-Uni, travaillant principalement sur leur ordinateur de chez eux. Celle-ci démontre de l'évolution que les périodes de quarantaines auraient pu apporter au monde du travail. Au lieu de révolutionner le secteur, nous sommes revenus à l’ancien modèle. D'après Tariq Rauf, PDG de Qatalog :
Nous aurions pu restructurer le travail pour qu'il soit asynchrone, nous permettant de construire du travail autour de nos vies, mais nous avons échoué. Maintenant, nos recherches montrent que nous retombons dans de vieilles habitudes - celles qui auraient dû être abandonnées lorsque nous en avions l'occasion.
Cette étude encourage un nouveau genre de télétravail
Le document de l'étude détaille une nouvelle façon d'appréhender le télétravail. Nommé télétravail asynchrone, il offre une plus grande liberté au salarié. Son temps de travail est mieux optimisé et permet d’avoir des journées plus efficaces. L’étude tend à prouver que le télétravail dans son modèle actuel fait perdre plus d’une heure de productivité par jour.
Le principe est de travailler à des heures plus optimisées pour son rythme. Ainsi on peut avoir une personne efficace le matin, mais qui a du mal en fin de journée. Il suffit qu'elle commence plus tôt. À l’inverse, si une personne est efficace le soir, pourquoi lui permettre de commencer plus tard. Cette méthode doit évidemment continuer à permettre une communication au sein de l'équipe. Mais elle n’a rien de renouveau.
Malgré ce ressenti actuel plutôt négatif, des progrès ont été observés. L'étude montre que 65% des travailleurs ont plus de flexibilité dans leur travail. Une majorité pense même que celle-ci augmentera avec le temps et les nouvelles méthodes managériales.
Il arrive aussi que des gens ne voient pas cette avancée comme positive. Pour 11% d’entre eux, le modèle actuel est très bien et ne doit pas être modifié. Même s’ils sont une minorité, ils préfèrent revenir à l’avant-pandémie, avec des horaires classiques de bureau en présentiel.
Au final il s’agit de deux visions du monde du travail qui s'affrontent. La qualité de vie au travail devrait s'améliorer avec le temps selon l’étude, même s’ils constatent un léger recul dans les avancées depuis la fin des multiples quarantaines.