Si on loue, à raison, les applications de guidage par GPS telles que Apple Plans, Waze ou Google Maps pour ne citer que les plus connues, celles-ci ne sont pas encore capables de tourner le volant à notre place et il n’est pas rare de se retrouver perdu au milieu de la pampa après un mauvais choix… Heureusement, les dernières mises à jour nous permettent de mieux nous orienter !
Avant Google Maps, la bonne vieille carte routière
Cet été, après avoir vadrouillé entre Paris et la Bretagne, pour rejoindre, veaux, vaches et cochons, je discutais avec mon neveu de 17 ans quand soudain, il me posa une question très simple à laquelle je fus bien incapable de répondre : “Mais comment on faisait avant pour aller d’un point A à un point B sans les GPS de nos smartphones ?”.
J’ai essayé de lui faire comprendre tant bien que mal qu’on avait alors des cartes, des vraies cartes en papier quoi, pour chaque pays, puis ensuite pour les différentes régions où on se rend. Il est alors parti dans la vieille voiture du grand-père, a ouvert la boîte à gants et m’a ramené un vieux livre “Atlas Routier Michelin ” Edition 1988 ainsi qu’une carte de France et une du Loir-et-Cher, région de ses grands-parents.
On a donc feuilleté ensemble ces vestiges du passé, jaunis par le soleil et la fumée de cigarette, et je replongeai immédiatement en enfance, les trajets interminables en Citroën BX puis en Renault Espace, les arrêts sur les airs d’autoroutes pour vérifier la bonne sortie et pas se retrouver à filer droit en Espagne ou encore les interminables engueulades entre mes parents, mon père qui conduit et ma mère qui tente tant bien que mal de déchiffrer la carte dans un bolide fusant à 160 km/h…
Et s’il nous est apparu finalement assez simple d’aller d’une grande ville à une autre avec ces vieilles reliques, trouver une adresse précise, le fameux 12 rue de la libération à Melun, nous est apparu vraiment problématique voir impossible. Mais comment faisaient-ils sans GPS ni smartphone ?! Une forme de respect envers nos ancêtres est alors apparue dans ses yeux bercés par les écrans de smartphones depuis sa naissance.
Dans 100 mètres, tournez à droite puis restez sur la file de gauche
On ne va pas se mentir, ni cracher dans la soupe, les applications de guidage par GPS, qu’elles soient intégrées dans la voiture ou sur un smartphone, ont considérablement simplifié la physionomie des voyages et des trajets en voiture (ou même à pied ou en vélo d’ailleurs).
On rentre la destination, on connecte son smartphone à Android Auto ou Apple CarPlay pour les voitures les plus récentes et notre tableau de bord devient un assistant de navigation à la pointe de la technologie. Sauf que, malgré ça, jusqu’à la dernière mise à jour de Google Maps, certains arrivent encore à se perdre, à rater la bonne route et se retrouvent parfois embourbés sur une parcelle d’autoroute où la prochaine sortie est à plus de 30 kilomètres…
Bon ok, sur l’autoroute, difficile de se tromper quand même, l’application vous répète plusieurs fois à quel moment sortir et les panneaux sont présents plusieurs dizaines de kilomètres à l’avance. À moins de tourner la tête pile au mauvais moment pour vérifier les dégâts faits par les enfants à l’arrière, il y a peu de chance de se tromper.
Par contre, en ville ou à la campagne, c'est une tout autre histoire. Quand votre assistant vous dit “Dans 100 mètres, tournez à droite puis restez sur la file de gauche” et qu’il y a 5 rues qui tournent à droite en l’espace de quelques dizaines de mètres, plus la voiture de derrière qui vous colle aux fesses prête à klaxonner à la moindre hésitation, sans compter sur une éventuelle latence naturelle du logiciel, une fois sur deux, on est en position de se tromper de rue et de tourner trop tard. Et alors là, bien souvent, c’est l’aventure…
Le GPS en PLS, Google ajoute la signalisation des STOP et des feux tricolores dans l’application
Bref, je ne compte plus le nombre de fois où je me suis retrouvé à faire un tour de pâté de maison gratuit pour avoir raté un embranchement et rager quand je vois le GPS passer de 2 à 6 minutes pour pouvoir contourner la Seine…
Pour mieux nous aider à nous orienter et nous repérer, Google a finalement décidé d’intégrer une fonctionnalité déjà présente depuis plusieurs années sur iPhone et Apple Plans, à savoir la signalisation des feux et des panneaux “STOP”.
Si à première vue, on ne voit pas bien ce que cela change, en réalité, c'est un outil bien plus puissant qu’on ne le croit. Car oui, identifier un feu ou un panneau STOP depuis l’application est bien plus simple que de compter les mètres ou le nombre de rues avant de tourner. Là, d’un simple coup d’œil, on peut voir si c’est la première ou la deuxième rue à prendre, et mine de rien, ça change beaucoup de choses.
On passe ainsi moins de temps à réfléchir, à recompter les rues, à hésiter quoi et du coup, on fait plus attention à ce qu’on fait et on est plus attentif à sa conduite.
C’est donc certes un petit pas pour les applications, mais un grand pas pour les distraits et les rêveurs, en attendant une démocratisation de la réalité augmentée tête haute, capable d’afficher votre trajectoire directement sur le pare-brise au niveau des yeux, ou encore une projection de nuit sur la route comme est en train de tester le constructeur Ford.