Les États-Unis viennent de signer une loi qui va fortement chambouler le secteur de l’automobile propre dans le monde. Des constructeurs automobiles sont très gagnants, tandis que d'autres risquent de voir leur chiffre d’affaires dégringoler.
Un bel avantage pour certaines voitures électriques
C’est un véritable coup de massue qui vient de s'abattre sur les fabricants automobiles européens. Joe Biden, le président des États-Unis, vient tout juste de signer le fameux Inflation Reduction Act, qui assouplit plus ou moins les conditions d’éligibilité du bonus écologique. Actuellement de 7500 dollars, il se maintiendra à ce tarif avec de nouvelles conditions d’attribution.
Commençons par les points positifs de cette loi. L’une des conditions les plus absurdes était une limitation de 200 000 véhicules éligible. Au-delà, les voitures électriques ne pouvaient plus profiter de ce bonus. Sans surprise, des constructeurs comme Tesla se sont rapidement trouvés à ne plus pouvoir proposer de bonus écologique. Cette condition disparaît donc enfin, permettant à plus de futurs propriétaires d’en profiter.
Auparavant, le bonus écologique était déduit sous forme de crédit d'impôt et non directement sur le prix d’achat de la voiture électrique. C’est maintenant directement en concession que tout se passe. Au moment de l’achat, le propriétaire ne paye que le restant dû. Cette nouveauté à été votée pour une durée de 10 ans. = Fini les aides pour une majorité de voitures électriques = Il s’agit d’une perte colossale pour certains constructeurs. Les désavantages sont nombreux pour certains fabricants. Une des premières conditions qui fait grand bruit est la limitation aux véhicules fabriqués aux USA. Oui, seules les voitures assemblées dans les frontières des États-Unis auront le privilège d’avoir un bonus écologique.
La condition comme la fabrication des pièces à l’étranger sera pour le moment acceptée. Il faut surtout que le véhicule soit assemblé aux USA. D’ici 2023, il faudra aussi que la batterie et les minéraux principaux soient sourcés à 60% localement. En 2028 il faudra que ce taux passe à 100%.
L’autre condition vient des revenus maximums d’éligibilité du propriétaire. Il ne pourra pas dépasser le plafond de 150 000 dollars par an s’il est seul et un véhicule de plus de 55 000 dollars.
Les constructeurs de voitures électriques français sont fortement touchés
De nombreux véhicules électriques de l'hexagone sont fabriqués en Asie. Résultat, ils seront pour la plupart dégagés du programme de bonus écologique. Un argument pourtant massue pour vendre des voitures aux USA.
Dans un communiqué de Reuters, l’alliance pour l’automobile et l’innovation a estimé que 70 à 72 % des véhicules électriques vendus ne seront plus du tout éligible.
En Europe, la nouvelle stratégie américaine est vue d’un mauvais œil. La finalité de cette loi risque de ralentir le développement d’usine de voitures en Europe. Les constructeurs face au choix de développer leurs infrastructures de nouveau en Europe ou aux USA, risque de faire le choix de passer l’Atlantique. L’impact est direct sur les futures ventes de voitures électriques en France.