L’essor de l’art virtuel cryptographique sous forme de NFT a grandement été alimenté par le trafic d’influence sur les réseaux sociaux. En affichant certains de leurs NFT en photo de profil, plusieurs célébrités ont participé à la bulle spéculative de ce marché tout récent. Seulement, après la baisse de l’engouement autour des jetons non-fongibles, certains vont sûrement devoir rendre des comptes.
Les célébrités et les NFT : une grande histoire d’amour ?
Le marché des NFTs a connu une croissance fulgurante au cours de l’année passée. Attirant toujours plus d’amateurs, les NFT ont engendré des volumes d’échanges de plusieurs milliards d’euros.
Depuis le début du phénomène NFT vous avez sûrement pu apercevoir certains comptes de personnalités ornées de JPEG hors de prix. Du rappeur Eminem à l'acteur Kevin Hart, plusieurs stars mondialement connues ont participé à la démocratisation des œuvres virtuelles sous forme de NFT.
En l’occurrence, le Bored Ape Yacht Club (BAYC) est devenu le véritable chouchou des célébrités. Cette collection de 10 000 avatars de singes « ennuyés » est devenue un incontournable dans le show-biz. Ainsi, plusieurs des célébrités sont devenues des propriétaires de Bored Ape, parmi elles :
- Stephen Curry
- Logan Paul
- Neymar
- Justin Bieber
- Jimmy Fallon
- Madonna
- Et tant d’autres…
Ce trafic d’influence a eu un réel impact sur les chiffres de ventes, confirmant la puissance de l’influence sur les réseaux sociaux. S’ils ont été plusieurs à acheter des NFT par simple envie, d’autres ont sans doute été motivés par des raisons bien différentes. En effet, certaines célébrités ont parfois réalisé la promotion de collections peu recommandables par simple intérêt.
= Une association épingle des célébrités pour publicité déguisée sur des NFT
Généralement en affichant des NFT en photo de profil, ces célébrités ont réalisé des promotions déguisées pour des collections en tout genre.
Ces liens obscurs entretenus entre certaines célébrités et plusieurs collections ont fait l’objet d’une enquête par l’association de surveillance de la publicité TINA (Truth in Advertising). Afin d’éclaircir la situation, l’organisation à but non-lucratif a transmis 17 courriers. Parmi les destinataires :
- Gwyneth Paltrow
- Snoop Dogg
- Eva Longoria
- DJ Khaled
- Floyd Mayweather
- Tom Brady
- Paris Hilton
Ces personnalités ci-dessus seront tenues de rendre des comptes sur leurs liens avec des collections de NFT telles que Bored Ape Yacht Club (BAYC), World of Women ou encore Autograph.
« Pendant ce temps, la loi de longue date de la FTC est claire : si un endosseur a un lien matériel avec une marque et/ou une entreprise, cela peut être un accord d'approbation à six chiffres, un don d'un produit gratuit ou même à une relation personnelle, alors ce lien matériel doit être clairement et visiblement divulgué […] Dans le cas des NFT, cela inclut la divulgation des risques associés à l'investissement dans ces produits spéculatifs et le préjudice financier pouvant résulter de ces investissements. » explique l’association TINA dans un communiqué web.
Cette initiative intervient alors que le marché est au plus bas. De ce fait, plusieurs consommateurs se sentent lésés après avoir pris la décision d’acheter des NFT sous les conseils d’une célébrité. Seulement, au regard de la volatilité, cet art virtuel fait également office de placement financier pour le moment. Dès lors lorsqu’on met un pied dans l’univers du cryptoart sous forme de NFT, on se doit d’être responsabilisé sur les pertes encourues. Par ailleurs, ce n’est pas la première fois qu’un recours de la sorte a lieu. Le mois dernier, un cabinet d’avocat a décidé de s’attaquer au cas du Bored Ape Yacht Club (BAYC).