Volkswagen veut diminuer sa dépendance aux entreprises asiatiques, au profit de sociétés européennes. Le constructeur automobile mise donc sur un fabricant de microprocesseurs franco-italien.
Retrouver une autonomie européenne
Le groupe allemand Volkswagen a un objectif clair pour le futur : se détacher au maximum des constructeurs asiatiques. Une excellente nouvelle pour STMicroelectronics qui récupère un gros contrat. La société franco-italienne a pour but de concevoir une puce électronique dédiée aux véhicules Volkswagen. C’est déjà ce que fait Tesla avec ses véhicules et cela offre une grande maîtrise sur la production et les coûts. Aujourd’hui, les véhicules et en particulier les voitures électriques nécessitent un ordinateur de bord complexe qui rivalise avec certains PC gaming. Volkswagen prend ainsi le virage un peu tard, mais veut chercher Tesla sur son secteur.
La pénurie de semi-conducteurs actuelle devrait durer jusqu’en 2024, selon certains analystes. Il faut donc trouver d’autres solutions pour pallier les défauts d'approvisionnement. La relocalisation des entreprises essentielles à l'électronique est aujourd’hui un des enjeux majeurs.
La filiale logicielle de Volkswagen, Cariad, devait signer un partenariat avec le fabricant de puces Qualcomm. Pour le moment ce dossier n’avance pas et Cariad prend du retard ce qui cause déjà des problèmes pour le groupe allemand. STMicroelectronics devrait donc devenir le principal partenaire de Cariad. Aucune information sur la taille du contrat n’a été communiquée.
Innover pour mieux concurrencer
Tout est basé sur l’innovation et l’intégration des technologies. Le PDG de Cariad détaille : “Le SoC (processeur) que nous concevons sera parfaitement adapté à notre logiciel - sans compromis. L'utilisation d'une architecture unique et optimisée dans toutes les unités de contrôle électronique Volkswagen nous donnera un énorme coup de pouce pour le développement efficace de notre plate-forme logicielle.” Fini les logiciels différents qui interagissent avec des composants d’autres marques, non optimisés.
Volkswagen se met donc enfin au niveau de Tesla en gérant tout, du matériel au logiciel. C’est grâce à ça que le constructeur américain de voitures électriques a pu trouver des solutions en pleine crise des semi-conducteurs.
À noter que cette crise n’est toujours pas terminée. Les constructeurs automobiles subissent encore de plein fouet les conséquences de ce manque de microcomposants. C’est comme ça que l’on retrouve des entreprises qui favorisent la production de certains modèles. La simplification des chaînes de production permet d'accélérer la cadence. Cela propose moins d'options aux clients, mais les délais de livraison ne sont pas exorbitants. D’autres constructeurs préfèrent vendre des véhicules plus chers, qui sont aussi plus rentables.