Si vous êtes un passionné de F1 et que vous regardez illégalement les courses, le Grand Prix de Hongrie était peut-être le dernier que vous suiviez en direct. Et pour cause, Canal+ vient de faire parler sa force d’ayants-droit auprès des autorités judiciaires.
La F1 : un sport de rois
Depuis quelques années, la Formule 1 est de retour au top ! Et cette hype est en partie due à la série Drive to Survive de Netflix. Suivant de l’intérieur les évènements se déroulant dans les paddocks et sur la piste, la série a réussi à remettre sous le feu des projecteurs la discipline reine du sport automobile.
Mais le problème, c’est que Netflix ne propose pas encore de retransmettre en direct les Grands Prix, ce qui signifie donc qu’il faut trouver d’autres alternatives pour suivre la saison de Formule 1. Compliqué donc pour un grand nombre de personnes d’assister à la lutte entre Red Bull et Ferrari ou plus particulièrement à la bataille entre Max Verstappen et Charles Leclerc - même si Verstappen domine actuellement la compétition.
En France, c’est Canal+ qui détient les droits de diffusion de la Formule 1, et ce, jusqu’en 2029. Lors de chaque week-end de Grand-Prix, les fans de monoplaces retrouvent donc aux commentaires, le duo Julien Febreau/Jacques Villeneuve. À noter que pour regarder légalement la Formule 1, il y a aussi l’option F1TV et puis… et puis, c’est tout.
Avec seulement deux options, le choix est donc assez restreint, surtout si on ne veut pas avoir à payer. En fait, c’est simple, si on veut regarder la Formule 1 en France, il faut forcément payer - sauf pour le GP de France qui était également diffusé sur C8. Mais le problème, c’est que tout le monde n’a pas forcément le goût de mettre 7,99€ (F1TV Pro) ou 20,99€ (Canal+) par mois dans un abonnement. La conséquence : de nombreux sites de streaming illégaux apparaissent pour concurrencer déloyalement les ayants-droits.
59 sites pirates bloqués
C’est dans le cadre législatif de lutte contre le piratage de contenus sportifs que Canal+ a obtenu depuis le 30 juin 2022, la fermeture de 59 sites pirates. La chaîne cryptée avait déjà forcé il y a de ça quelque temps le blocage de certains sites de streaming illégaux diffusant notamment le Top 14 (Rugby) et la Ligue des Champions (Football).
Le coup de force de Canal+ a été rendu possible grâce à la nouvelle loi qui permet aux diffuseurs d'agir pour obtenir le blocage express des sites et adresses contrevenants. L’ARCOM (l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) dispose désormais du pouvoir d’étendre les mesures de blocage à tous les sites pas encore identifiés et aux sites dits miroirs qui tentent de transmettre illégalement a posteriori la compétition ou le championnat en question.
Cette victoire obtenue par Canal+, nous permet de rebondir sur la lutte permanente que mènent les autorités françaises face au streaming illégal et aux IPTV. L’ARCOM dispose à ce propos d’une nouvelle arme pour combattre ce fléau : un dispositif. Ce dernier a été mis en place depuis peu pour repérer plus facilement les adresses IP des sites pirates. L’étau se resserre petit à petit et n’est tout bonnement pas près de s’arrêter.