Et si les avions de demain étaient plus écologiques, voir même neutre en émissions de gaz à effet de serre ? C’est l’objectif très ambitieux des sociétés Airbus et CFM, avec un moteur d’un nouveau genre.
Un moteur à pales ouvertes plus performant
Le projet d’Airbus et CFM est de parvenir à développer un moteur à pales ouvertes qui augmenterait l’efficacité énergétique, ainsi que les performances. Pour cela il faudra de meilleurs profils aérodynamiques et de l’hybridation électrique dans le moteur.
Ce développement technologique de moteur développé par le motoriste CFM, nommé RISE vise à prouver la faisabilité d’une propulsion hybride et ouverte. Le respect des accords de Paris est aussi dans le viseur d' Airbus. L’aviation ne représente que 2 à 3% des émissions de gaz à effet de serre, mais rejette une grande quantité d’oxyde d’azote, bien plus nocif que le CO2.
Le futur moteur de CFM promet ainsi une efficacité énergétique 20% plus importante que le meilleur moteur actuellement en production. Son atout est surtout de pouvoir être utilisé avec les sources de carburants durables dans l’aviation (SAF), ainsi que de l'hydrogène. Si cela se réalise, CFM annonce une réduction de 80 % des émissions.
Un développement en partie en France
L’intégration du moteur de CFM à des avions Airbus devra être faite avec précision. Pour y parvenir, les deux entreprises vont utiliser des ressources d’essai en vol partagées. La première phase du programme de développement du moteur se fera en Californie. Une fois l’engin validé, il sera alors monté sur le fer de lance d’Airbus, l’A380. L’avion sera équipé pour accueillir les ingénieurs, les capteurs et tout l’appareillage nécessaire aux tests.
Cette seconde phase se fera à Toulouse. L’objectif sera d’optimiser l’intégration entre le moteur et l’aile. Les tests permettront aussi de réduire les émissions sonores pour les personnes en cabine, ainsi que les habitants aux abords des aéroports.
Lorsque cette étape sera terminée, Airbus commencera à fabriquer les pièces spécifiques à l’intégration du moteur. Cette phase est essentielle pour “étayer le dossier nécessaire à l'autorisation de vol ultime.”
L'objectif de CFM et d’Airbus serait de réaliser les tests entre 2025 et 2030. À terme, la technologie pourrait se trouver dans les premiers avions de production d’ici à 2035 environ. Entre-temps la société européenne souhaite arriver à être capable d’utiliser les futurs carburants SAF durables avant 2030.
La transition vers un secteur du transport aérien plus propre est en bonne voie. Ces avancées technologiques bénéficient à tout le monde. D’un côté les compagnies aériennes font des économies en carburant et de l’autre les émissions de gaz à effet de serre sont fortement diminuées.
Ce nouvel appareil ira de pair avec l'objectif “ZEROe” d’Airbus. Avec la future réalisation de trois avions alimentés par hydrogène : un avec turboréacteur, un avec turbopropulseur et un dernier avec des ailes faisant partie du fuselage (BWB).