C’était l’un des points forts du candidat Macron en pleine campagne présidentielle, la voiture électrique à 100 euros par mois, si elle est toujours d’actualité, ne verra finalement pas le jour avant le début de l’année 2023. Mais au fait, qui pourra en bénéficier et à quelles conditions ?
La voiture électrique à 100 euros par mois, qu’est-ce que ça veut dire ?
Alors que l’écologie n’a clairement pas été un thème de campagne puissant lors de la dernière élection présidentielle, pendant l’entre-deux-tours, Emmanuel Macron sort de son chapeau une mesure inattendue qui vise à la fois à protéger le pouvoir d’achat en limitant les coûts liés à la hausse de l’essence, mais aussi à faire un geste en faveur de l’écologie en mettant en avant la voiture électrique au détriment des voitures thermiques, dont tout le monde essaye de se débarrasser à plus ou moins court terme.
Je souhaite une France, où la voiture électrique pour tous, viendra remplacer les coûteux pleins d’essence.
La petite phrase étant lâchée, maintenant il va falloir l’assumer et le gouvernement, par la voix d’Elisabeth Borne la première ministre, a réaffirmé ces derniers jours que cette mesure serait bien mise en place “au plus vite” mais qu’elle nécessitait encore de nombreux ajustements et qu’il ne faudrait plus compter sur le mois de septembre de cette année pour voir les premiers véhicules concernés, mais plutôt tabler sur le premier trimestre 2023.
Le tout électrique pour 2035 en ligne de mire
Première chose, ce dispositif ne viendra pas remplacer ou modifier l’actuelle “prime à la conversion” ou le “bonus écologique”, qui s’est récemment vu prolongé au-delà de 2023 .
Il s’agit en réalité d’une offre à destination des foyers les plus modestes et pour ceux pour qui le véhicule est un outil de travail, citant en exemple les infirmières libérales, pour leur permettre d’accéder à un véhicule électrique et ainsi s’affranchir du plein d’essence qui peut largement dépasser les 100 euros actuellement en fonction du réservoir de votre véhicule…
L’offre prendrait alors la forme d’une location (leasing), comme il en existe déjà des dizaines directement chez les constructeurs, sauf qu’en général, il est nécessaire de verser un premier “loyer” de plusieurs milliers d’euros. Ce qui est un frein pour bons nombres de foyers…
Autre problème de taille pour l’état, trouver suffisamment de partenaires et de véhicules pour faire face à l’afflux de demandes qui risquent d’allonger encore un peu plus les délais de livraisons déjà particulièrement élevés ces derniers temps. On parle tout de même d’une aide destinée à environ 100 000 foyers par an. Dans ces conditions, quels constructeurs seront réellement capables de fournir ces véhicules ?
Si la logique voudrait que l’état se tourne vers Renault et plus particulièrement sur la Dacia Spring (actuellement vendue à partir de 19 800 €) qui reste la voiture électrique la moins chère du marché, on a du mal à imaginer comment le constructeur français satisfaire tout le monde.
Bref, énormément de questions en suspens qui ne trouveront pas de réponse tout de suite malheureusement. Rendez-vous est pris dans quelques mois pour voir quand et comment sera lancé ce dispositif très attendu.