Le Game Boy a bercé l’enfance de nombreux joueurs. De Pokémon à Tetris, en passant par Super Mario Land et Zelda, la console portable de chez Nintendo a su marquer de par ses jeux, mais pas seulement. De nombreux accessoires ont également fait les beaux jours du Game Boy. Aujourd’hui, nous n’allons pas parler du Light Boy ou du Game Link, mais d’autres accessoires moins connus que vous avez peut-être oubliés. Retour sur les 10 accessoires les plus improbables du Game Boy.
Le BarCode Boy
Si aujourd’hui on connaît les amiibo, ces figurines qui permettent d’obtenir de nouveaux personnages en jeu sur Wii U, Nintendo 3DS et Nintendo Switch, sachez que les expérimentations du genre datent d’il y a bien plus longtemps. En effet, à l’époque du Game Boy, Namco nous proposait le BarCode Boy. Ce petit périphérique rattaché à votre console vous permettait de scanner des cartes spéciales afin d’obtenir plus de contenu en jeu. Vous vous en doutez, certains titres de Namco exploitaient pleinement cet accessoire, comme Monster Maker : Barcode Saga. Ce jeu de stratégie est sorti au Japon uniquement en 1993. Vous vous en doutez, peu de jeux étaient compatibles avec le BarCode Boy et ils étaient encore moins nombreux à fouler les terres occidentales, ce qui empêcha le BarCode Boy d’obtenir une grande renommée.
Le Boom Box Boy
Au tout début des années 2000, un nouvel accessoire fait irruption sur le marché : le Boom Box Boy. En branchant ce petit périphérique sur votre Game Boy Pocket ou Game Boy Color, ainsi qu'une paire d'écouteurs spéciale, vous pouviez écouter la radio. Un petit gadget permettant aux jeunes ne possédant pas de radio d'en obtenir une à moindres frais… du moins en théorie. Car en pratique le Boom Box Boy n'est pas des plus fonctionnels. Très fragile, il propose peu de fonctionnalités pour beaucoup de contraintes. Autant dire que le périphérique perd vite en intérêt, surtout que l'ère des walkmans et des CD arrive, balayant sur son passage cette petite radio portable.
Le Booster Boy/Handy Boy
Tout l’intérêt d’une console portable réside dans le fait qu’on puisse l’emmener facilement où l’on veut. Mais cela rime souvent avec la nécessité de faire des compromis sur les performances de sa console et c’était bien évidemment le cas du Game Boy. Différentes entreprises ont cherché à remédier à ce problème, comme Saitek qui a lancé l’un des accessoires non-officiels les plus imposants : le Booster Boy. Cette grosse machine boostant (légèrement) les capacités de votre Game Boy lui enlevait son principal atout : sa portabilité. Malgré le côté très paradoxal de cet accessoire, Nintendo fut séduit par l’idée et octroya son fameux tampon Licensed by Nintendo à un autre périphérique du genre : le Handy Boy de STD.
La Game Boy Camera (et sa Game Boy Printer)
Qui a dit que prendre des selfies et autres photos souvenirs était une mode récente ? Certes, il y a 30 ans nous n'avions pas Instagram et consorts, mais qui, à l'époque, n'a pas eu le droit à un petit appareil photo jetable pour immortaliser ses plus belles vacances ? Et pour les plus chanceux, il suffisait de se munir de son Game Boy et de sa petite caméra. Connue sous le nom de Pocket Camera au Japon, la Game Boy Camera a commencé à être commercialisée en 1998. Son but ? Booster les ventes d'une console arrivant petit à petit en fin de vie. Par quel moyen ? En vous permettant de prendre et stocker 40 photos. Et si vous possédiez l'extension Game Boy Printer, vous pouviez même les imprimer comme sur un Polaroid !
Le Game Boy Pocket Sonar
Jouer sur sa console en pleine séance de pêche en attendant qu'un poisson morde à l'hameçon, c'est un usage assez classique. Mais utiliser sa console pour pêcher, ça c'est tout de même assez improbable. Et pourtant cela était bien possible sur Game Boy. Non, la console ne servait pas d'appât ou de canne à pêche, mais permettait, grâce au Game Boy Pocket Sonar, de détecter les poissons nageant aux alentours. Grâce à un capteur à ultrasons et au mini sonar relié à votre console, votre Game Boy pouvait donc vous assurer une séance de pêche des plus fructueuses. Notez que Bandai a commercialisé le même genre d'accessoire pour sa Wonderswan.
Le Glucoboy
Vous avez déjà peut-être déjà entendu parler des jeux s'adressant aux plus petits et cherchant à leur faire apprécier le brossage des dents ou la prise de médicaments. Mais connaissez-vous le Glucoboy ? Si ce n'est pas le cas, son nom vous mettra peut-être sur la voie, puisqu'il ressemble au glucomètre, ce lecteur de glycémie utilisé par les diabétiques principalement. Vous commencez sans doute à comprendre où nous vous emmenons. Le Glucoboy est en effet un gadget du Game Boy permettant aux enfants de contrôler leur glycémie grâce à leur console favorite. L'idée vient d'un père de famille, Paul Wessel, qui a un jour fait un ingénieux constat : si son fils diabétique perdait souvent son glucomètre, il ne lâchait jamais son Game Boy. Ainsi naquit le Glucoboy, un glucomètre vous permettant de débloquer des mini-jeux sur votre Game Boy Advance si votre taux de glycémie était bon.
Le PediSedate
On repart du côté de la santé avec le PediSedate, un accessoire vraiment très particulier. Si vous êtes un amateur d'étymologie, vous voyez sans doute vers où on se dirige. Le PediSedate est en effet un accessoire s’adressant aux enfants (pedi) et permettant de les sédater (sedate). Si dit comme ceci, cela peut paraître étrange, l’accessoire était destiné à un usage purement médical et contrôlé. Pour ne pas faire paniquer un enfant en voie de se faire opérer ou trifouiller la mâchoire, on le laissait jouer à son jeu favori sur Game Boy tout en portant un joli petit casque coloré… qui lui administre du gaz anesthésiant comme si de rien n’était. Malgré un regain d’intérêt à la fin des années 2000, le PediSedate n’a néanmoins pas réussi à se démocratiser.
La Singer Izek
Cet accessoire est si improbable qu’il est probablement devenu l’un des plus connus : la Singer Izek, qui n’est autre qu’une machine à coudre. Fruit d’un partenariat entre la compagnie Singer et Nintendo, ce gros accessoire vous permettait de faire de la couture grâce à votre Game Boy Color. En l’insérant dans la machine, vous pouviez en effet la contrôler en utilisant les touches de votre console. La Singer Izek permettait aussi bien de coudre des schémas prédéfinis que d’imaginer vos propres créations. Étonnamment, la machine a reçu un certain succès poussant Singer à en sortir 3 versions : deux japonaises (la Jaguar JN-2000 et la Jaguar JN-100) et une américaine (la IZEK 1500). Pour ce qui est des jeux, ils étaient au moins cinq à être compatibles, dont un certain Jaguar Mishin Sashi Senyou Soft: Mario Family qui vous permettait de coudre vos personnages préférés de l’univers de Mario.
Le Solar Pak
Connaissez-vous la société Naki ? Si aujourd’hui l’écologie prend de plus en plus de place (grande cause du prochain Zevent notamment), cette société en faisait déjà son cheval de bataille dans les années 90. Son but était en effet de sensibiliser les joueurs à un comportement plus écologique. Avec ses piles et tous ses petits composants, le Game Boy n’était pas franchement un exemple côté émissions de carbone. Pour limiter un peu la casse, Naki a donc sorti une batterie un peu spéciale à accoler à son Game Boy. Pour la recharger, pas besoin d’électricité, mais juste de la puissance du soleil. Petit inconvénient, et pas des moindres, loin de cette source d’énergie, la batterie ne durait que sept petites heures.
Le WorkBoy
On termine avec un accessoire un peu particulier puisqu’il n’a jamais été commercialisé. C’est en 2020 que l’historien du jeu vidéo Liam Robertson découvre un étrange clavier dont il a du mal à comprendre l’utilité. Mais le bonhomme persévère et va jusqu’à rencontrer les créateurs de cet étrange WorkBoy. Ces derniers lui expliquent alors que le WorkBoy avait été conçu pour se brancher à une Game Boy (via le Game Link) et lui permettre de faire tourner des applications de bureau comme un agenda ou un carnet d’adresses. Fruit de la collaboration entre la société Fabtek et Nintendo, il avait notamment été montré au CES 1992. Mais voilà, après ça, on n’entend plus parler de cet accessoire. En cause, des frais de fabrication bien trop élevés notamment. Le WorkBoy ne vit donc jamais le jour et seuls deux prototypes existent aujourd’hui.