Une exclusivité PlayStation qui ne séduit pas, ce n’est pas courant ! C’est pourtant le triste sort réservé à Destruction AllStars, jeu d’action-motorisé sorti en février 2021 sur PS5. Malgré des bases plutôt solides, la production de Lucid Games / Sony manquait de contenu et avait fait le choix d’un étonnant système économique. Mais le temps a passé et le titre a depuis accueilli pas mal de nouvelles choses. De quoi donner envie d’y retourner ? Notre avis dans cet article !
Pour Destruction AllStars, c’est l’heure de commencer un nouveau chapitre ! Après une sortie mitigée en février 2021 et un accès “gratuit” pendant deux mois grâce à l’offre par abonnement de Sony, le titre d’action-motorisé rejoint une fois pour toutes les rangs du nouveau PlayStation Plus dans les catalogues Extra et Premium. L’occasion pour le soft de poursuivre sa transition vers un genre de free-to-play payant. Depuis juin dernier, Destruction AllStars a tout du modèle d’un Fall Guys ou d’un Fortnite, avec un pass de combat gratuit ou payant pour débloquer tout un tas de récompenses, un système de Saison, une monnaie premium et des défis régulièrement mis à jour. Pour information, il est aujourd’hui encore possible d’acheter Destruction AllStars sur le PlayStation Store (pour 20€ et pas 80€ comme au lancement) mais il faut dans tous les cas un compte PS Plus pour jouer en ligne. Pour l’acquérir, le choix est donc vite fait ! Le jeu du studio Lucid vous invite à foncer sur des voitures sur plusieurs arènes avec 17 héros jouables. Chacun dispose d’une classe - Rapide, Solide ou Agile - d’une voiture spéciale et d’une capacité unique.
“En avoir sous le capot”
Cela étant dit, qu’est-ce qui a vraiment changé depuis tout ce temps ? En marge d’un système économique hybride - évoqué plus haut - et de quelques ajustements de gameplay (l’ajout d’un double-saut, chargement réduit pour les charges des véhicules) Destruction AllStars accueille surtout de nouveaux modes de jeu. En plus des quatre de base, vous pouvez désormais tester Jumpshot, où quatre équipes de trois joueurs s’affrontent pour conserver une pièce mécanique le plus longtemps possible et marquer des points grâce à un anneau au centre de l’arène. Il y a aussi Blitz, un tournoi compétitif qui ressemble à un match-à-mort par équipe en plusieurs tours. On peut également citer “Carnage et chutes” et “Autornade et chutes”, variantes de deux modes déjà présents. Pour rappel, les expériences de base d’AllStars sont Carnage (ou Mayhem) où il faut récolter le plus de points possible en fonçant sur les ennemis ; Autornade (ou Carnado) où chaque impact représente des pièces à valider au centre de la carte avant de se faire détruire ; Épargne (ou Stockpile) sorte de capture de drapeau avec des items à récolter ; et Rescapé (ou Gridfall) un petit battle royale où l’ultime survivant d’une arène en décomposition est vainqueur. Enfin, il y a les modes solo : Histoire, dont les chapitres sont à débloquer ou à acheter, et Arcade.
Assis entre deux sièges
Alors oui, en l’état, Destruction AllStars propose pas mal de modes. Mais la dure loi du modèle “jeu service / free-to-play” fait qu’ils ne sont pas tout le temps disponibles. Lors de notre longue session en ligne, via Partie Rapide, nous avons n’avons rencontré que Carnage et Autornade, Épargne et Rescapé étant seulement réservés à "Arcade". Pour les cas de Jumpshot et de Blitz, le premier n’est accessible qu’à partir du niveau 10 (comptez 1h30 de jeu), le second uniquement le week-end. L’un dans l’autre, il faut avouer que c’est assez dommage. Les modes changeront de toute évidence selon la Saison, renouvelant au passage les défis à terminer pour gagner des récompenses et les prix eux-mêmes (skins, émoticônes, etc). Mais pour un modèle aussi hybride que celui d’AllStars, cela reste particulier. Tout comme le fait de devoir acheter les chapitres du mode Histoire avec de l’argent réel, quand bien même il est possible de les obtenir en accumulant de la monnaie premium sur des heures. À noter aussi un matchmaking souvent capricieux, en particulier sur Jumpshot : en un après-midi, nous n’avons eu accès qu’à une seule partie.
Toujours à toute allure ?
Donc oui, comme à sa sortie, le modèle de Destruction AllStars est dans un entre deux, même si celui-ci se montre dorénavant plus clair. Au-delà de ça, il reste bien sûr une dernière question à laquelle il faut répondre : est-ce que c’est plaisant à jouer ? Malgré les changements apportés par Lucid Games, AllStars laisse encore un léger goût de “peut mieux faire”. Les sensations de course et de destruction sont bonnes sans être ébouriffantes ; les modes sont rigolos sans être exceptionnels (à l’exception peut-être de Canardo | Épargne) ; le casting de héros apporte une variété bienvenue mais jamais vraiment convaincante alors que les arènes manquent pas mal de diversité. On espère cependant des ajouts qui nous feront changer d’avis à l’avenir. Pour le cas de Jumpshot, qui est un peu la nouveauté du titre, nous n’avons malheureusement pas pu jouer suffisamment pour émettre un avis constructif. Le mode ressemble à un mélange entre Épargne et Carnado, sauf que le joueur pouvant marquer des points est sélectionné de façon aléatoire et est clairement affiché dans l’espace de jeu. De quoi garantir des assauts musclés sur l’heureux élu. Pour le reste, Destruction AllStars reste un jeu fun, donc n’hésitez surtout pas à l’essayer !