En 2020, pas moins de 130 000 comptes de réseaux sociaux et 12 000 sites ont été fermés par le gouvernement chinois, et cela, seulement entre janvier et septembre… La Chine passe un nouveau cap dans leur répression de la liberté d’expression sur internet en contrôlant l'entièreté des posts faits par les internautes chinois.
La Chine : des nouvelles lois encore plus répressives font leurs apparitions
Après les interdictions des internautes de manifester de l’amour envers des stars et la censure de posts considérés comme gênant à cause du registre de langage utilisé, le gouvernement chinois pousse le bouchon encore plus loin en proposant une loi considérable.
Le CAC (Cyberspace Administration of China), l’organisme qui gère le contenu sur le web chinois, a proposé un projet de loi visant à autoriser les publications uniquement après vérification préalable des données diffusées. Dans le viseur de cette loi : les créateurs de contenus.
En effet, le gouvernement souhaite avoir la mainmise sur les paroles des différents créateurs quand ils parlent de différents sujets. Santé, politique, ou encore économie, tous les sujets seront soumis à l’autorité du CAC avant d’être publiés ou tout simplement supprimé.
Récemment, une loi entrée en vigueur a déjà ratissé le terrain en vérifiant les qualifications des internautes avant qu’ils puissent publier un commentaire, une vidéo ou autre, sur un sujet précis. Parce qu’évidemment, vous l’aurez compris, les internautes chinois sont loin d’être anonymes.
Cette nouvelle loi qui concerne avant tout les créateurs de contenus, veut aussi les tenir responsables de ce qu’ils publient. Par exemple, si vous êtes un vidéaste et que vous proposez à vos followers de télécharger un logiciel, vous serez tenu responsable si le lien est infecté par un virus.
Le projet de loi veut contrôler tous les commentaires et posts publiés sur internet. Le CAC doit alors être totalement restructuré et recruter massivement de nouveaux modérateurs. Des coûts considérables pour le gouvernement, mais qui visiblement souhaite davantage investir là-dedans.
Vers un contrôle total de l’internet chinois
Précédemment, le gouvernement avait déjà mis en place un système d’identité numérique rattaché à la vraie identité des internautes. De cette manière, l’anonymat n’existe pas. C’est par exemple par ce biais que les enfants sont limités sur leur temps de jeu vidéo, une sorte de Contrôle Parental, mais gouvernemental.
Mais alors, que risquent les internautes qui enfreignent ces lois ? Dans un premier temps, et selon la gravité des publications, l’individu peut être suspendu voir banni d’internet. Étant donné que son compte est rattaché à sa véritable identité, il ne peut pas contourner ce problème sans être dans l’illégalité.
Cela peut aller jusqu’à la suspension des lignes internet à l’internaute, et pour une durée infini. Les comptes et sites interdits n’ont alors plus le droit d’être recréés même sous une autre forme, avec un contenu différent : tout est tracé par le gouvernement.
Vous l’aurez compris, la Chine reprend de plus belle les mesures répressives sur le web. Des lois qui ont changé, et qui vont changer la vie de millions d’internautes, mais surtout des créateurs de contenus qui devront effectuer un vrai travail d’orfèvre pour passer entre les mailles du filet.