Des scientifiques du Massachussetts Institute of Technology (MIT) travaillent activement sur un appareil de dessalement portable, capable de produire efficacement de l’eau potable à partir d’eau de mer. Un espoir pour lutter contre les pénuries à travers le monde.
La crise climatique qui s’installe doucement, mais surement à travers le monde, commence déjà à avoir des conséquences très néfastes sur la vie humaine. La sécheresse, notamment, contribue à entraîner des pénuries d’eau potable de plus en plus fortes dans différents endroits du globe, ce qui pousse de nombreux scientifiques à se pencher sur les manières d’apporter de l’eau potable là où il est urgent d’en fournir.
Une valise pour dessaler l’eau
C’est dans ce contexte qu’une équipe de chercheurs du MIT, dirigée par Junghyo Yoon, a mis au point un appareil relativement compact, capable de dessaler l’eau de mer. Nommée ICPWaterTech, la machine, qui prend actuellement la forme d’un prototype, ne filtre pas l’eau salée : à la place, elle utilise une technique nommée « polarisation de la concentration ionique » (ICP). Cela signifie qu’elle applique un champ électrique sur l’eau, qui repousse les particules chargées positivement et négativement. Cela comprend les molécules de sel, mais aussi les bactéries et les virus.
Comme ce procédé n’est pas suffisant pour éliminer totalement toutes les particules de sel, les chercheurs l’ont complété avec une étape d’électrodialyse. L’eau qui ressort de la machine après ces deux traitements, est non seulement débarrassée de son sel, mais elle est aussi purifiée pour la rendre parfaitement propre à la consommation.
Un procédé prometteur qui doit être perfectionné
Le prototype du MIT est actuellement capable de produire de l’eau potable à hauteur de 0,3 litre par heure : c’est peu, mais ce n’est qu’un début. Par ailleurs, l’autre intérêt de l’appareil, c’est qu’il ne consomme que 20 wattheures par litre d’eau dessalé, ce qui lui permet de fonctionner à l’aide d’un simple panneau solaire portable. La vidéo ci-dessous montre l’appareil en fonctionnement.
Ce système, présenté pour la première fois en 2021, a reçu l’année dernière un prix remis par le J-WAFS (Abdul Latif Jameel Water & Food Systems Lab) dans le cadre de la journée mondiale de l’eau. Différents prix récompensent chaque année les projets scientifiques en lien avec la ressource la plus vitale de notre planète.
Les scientifiques et ingénieurs du MIT ont désormais pour projet d’améliorer leur rendement de leur machine et de travailler sur une version commercialisable, qui pourrait voir le jour dans les années à venir. Il est certain qu’un tel appareil pourrait être d’un grand secours dans de nombreuses régions du monde dans les prochaines décennies.