Starfield s’est montré pour la toute première fois en gameplay, dans la conférence 2022 de Xbox Bethesda. Une longue présentation de gameplay nous dévoile énormément d’aspects du jeu. De l’exploration à pied, en véhicule, des quêtes, du combat au sol et dans l’espace, et on a même eu les premières notions de grandeur pour l’univers qu’on pourra parcourir. Mais problème, la présentation en a déçu certains sur les réseaux sociaux… Voyons pourquoi, et sur quels points précis le débat fait rage.
Sommaire
- Les combats qui manquent de pêche
- Les petits détails de l’interface
- Des ambitions irréalisables
- Le côté technique
- Entre No Man’s Sky et Star Citizen
Le texte suivant est une retranscription de la vidéo ci-dessus
Les combats qui manquent de pêche
Premier point épineux, le feeling des combats. Beaucoup ont trouvé que les affrontements manquaient de puissance. Le gameplay à l’arme à feu, c’est quelque chose que nous allons utiliser durant toute l’aventure, et il faut bien l’avouer, les séquences de bagarre n’étaient pas ce qu’on a vu de mieux durant la présentation. Des ennemis qui réagissent très peu aux balles reçues avec des armes qui ont un feeling relativement sobre. Là-dessus, je comprends les critiques, et pas mal de messages twitter pointent du doigt le fait que Bethesda Game Studios, qui développe le jeu, n'est clairement pas connu pour les sensations de combat de ses jeux, on peut citer Fallout 3 et 4.
Mais il y a un point qu'il ne faut pas oublier : il s’agit d’une mission de début de jeu. Et ça reste un titre en développement, donc le studio a encore la main pour améliorer les choses durant les quelques mois qui restent. Faut rappeler aussi que c’est un RPG, donc les sensations de tir pourraient s’améliorer au fil de l’aventure, en offrant plus de punch aux armes à mesure qu’on grimpe les niveaux. D’ailleurs, puisqu’on est sur le combat, il y a quelques détails que vous n'avez peut-être pas vus et qui ont leur importance.
On va aller très vite sur le HUD, l’interface visible durant la démo. Armes équipées, grenades, changement d’arme à la volée avec on l’imagine jusqu’à 9 armes embarquées, et 3 outils de collecte. Le combat peut se faire à la première ou à la troisième personne. Et, côté mobilité, on peut s’infiltrer en se mettant accroupi, en plus de dasher et de s’envoler pour continuer les gunfight en l’air grâce à notre jetpack. Et si les ennemis n’ont pas l’air très futés, on saluera quand même le fait d’avoir des dégâts localisés, qui permettent des finish explosifs. Pendant les phases de menus, nous avons pu voir certains petits détails plutôt sympas, qui promettent du mieux pour la suite, et pour ça, il fallait jouer avec l’arrêt sur image…
Les petits détails de l’interface
Si on met à pause au bon moment, on peut voir sur les écrans de level up que ce sont des challenges qui perfectionnent le maniement et les dégâts des armes. Tuer tant d’ennemis avec tel type d’armes, ou d’une certaine manière, permettra d’améliorer les niveaux de maîtrise, un peu comme dans Skyrim.
Et toutes ces armes que vous voyez là sont moddables avec pas mal de modifications, de quoi changer leur look, mais aussi leur feeling, on l’imagine. Au global, on se battra sur la terre ferme, mais aussi sur des stations spatiales. Nous pouvons le deviner grâce au trait de compétence “Spaced” qui nous spécialisée dans le combat dans l’espace, au détriment du combat à la surface des planètes. De là, à espérer des combats en zéro gravité, il n’y a qu’un pas. Et puisque nous parlons de combat dans l’espace, il ne faut pas oublier que nous pouvons combattre en vaisseaux, avec un gameplay arcade.
On peut viser à la main, et utiliser des missiles à verrouillage automatique. C’est donc plus un RPG avec de l’action dans différentes situations qu’un gros jeu d’action focalisé sur un gunplay au sol. Forcément, avec ce postulat de base, Starfield boxe dans une catégorie assez unique, où très peu de concurrence concrète et ultra-pertinente sur le tir est présente. Lors critique récurrente parle des ambitions démesurées de Starfield…
Des ambitions irréalisables
Avec des projets comme Fallout 76, Elder Scrolls : Blades, Fallout VR, Skyrim VR, on peut se demander comment les équipes de Bethesda Game Studios vont s’en sortir avec un projet aussi gigantesque que celui de Starfield. C’est simple : on nous promet 1000 planètes explorables, où on pourra se poser n’importe où et explorer librement. Seulement voilà, ce qu’on nous a montré dans le tunnel de gameplay, c’était relativement vide et il semble y avoir un petit écho de No Man’s Sky. On parle bien évidemment de promettre un gros chiffre, pour des planètes peu intéressantes, en tout cas au lancement. Mais là, il n'y a aucune notion de procédural, comme dans No Man’s Sky, donc aucune astuce.
Les artistes de Bethesda ont donc dû construire un millier de planètes et les rendre intéressantes et variées, et faire tout ça à la main. Et ça, ça fait peur aux joueurs… C’est normal. Là-dessus, ce qu’on peut se dire pour se rassurer, c’est que les employés du groupe bossent sur le jeu depuis de très nombreuses années. Il faut se dire que le développement actif du titre a débuté fin 2015, et en 2018, il est passé en production intensive, avec les premières versions jouables.
Encore une fois, nous ne pourrons juger qu’une fois le produit en main, étant donné les ambitions démesurées du projet, qui est dans sa septième année de développement. Pour rappel, un monde comme Red Dead Redemption 2, c’est 8 ans de développement, donc on est dans ces calibres-là de production… Et d’ailleurs, pour l’occasion Bethesda a bossé un tout nouveau moteur, qui livre ses premiers visuels… Et ça aussi ça a pas mal fait parler, parfois en mal…
Le côté technique
Le côté technique, a-t-il déçu les joueurs ? C’est ce que pas mal de spectateurs du show Microsoft Bethesda semblent pointer du doigt. Et ce retour se fait notamment sur les animations de combat, les animations faciales, et le rendu des dialogues. Faut dire que pour l’occasion, Bethesda réutilise son célèbre “je zoom sur la tête du perso, je mets un gros flou derrière, et on discute de manière un peu bizarre". Une méthode de dialogue un peu old-school à l’heure de la narration sans coupure comme on peut en voir dans Cyberpunk 2077. Et puis, nous retrouvons ces animations à la troisième personne, qui ne s'enchaînent pas toujours de manière très fluide durant les séquences de gameplay. Mais si vous voulez mon avis, là où le moteur va devoir faire ses preuves, c’est surtout sur des choses qui n’ont pas été encore montrées. Parce que si on a vu des combats spatiaux et un peu d’exploration en vaisseaux, nous n’avons pas encore vu comment se passe l’exploration en atmosphère, ou même le passage de l’espace à la surface. Comment se fait la transition ? Est-ce qu’on va arriver sur une planète en temps réel, comme sur un Star Citizen, Elite Dangerous ou No Man’s Sky, où est ce qu’on aura le droit à un temps de chargement ? Rien n’est moins sûr pour le moment, vu qu’on ne sait techniquement pas de quoi est capable le moteur…
Entre No Man’s Sky et Star Citizen
Allez, petit rappel des features que tente d’aborder Starfield. C’est un jeu solo, un RPG scénarisé, avec des factions et une vraie volonté de vous mettre au cœur du roleplay. Vous allez devoir concevoir votre personnage, lui donner une origine, des spécialités sous forme de trait, et ensuite, vous pourrez explorer l’espace et les fameuses 1000 planètes disponibles. Pour ce faire, vous allez vous balader à pied et à vaisseau, et justement ce vaisseau, vous pouvez le customiser, le modifier, et lui donner un look différent au fur et à mesure que vous allez évoluer. Mais vous aurez aussi une base, que vous allez construire à travers un système hérité du housing de Fallout 4. Vous allez explorer les planètes et vous poser n’importe où dessus : certaines auront des villes, mais aussi des zones sauvages avec de la faune de la flore. Nous trouverons aussi des ressources à miner ce qui est essentiel pour le craft.
On comptera aussi sur l’amélioration de votre personnage à travers des arbres de talent, boost de votre équipement, optimisation de votre base et de votre vaisseau, en vue de briller un peu plus dans les dogfights et les gunfights qui parsèment les missions. Ces dernières résultent des quêtes de divers PNJ afin de faire avancer la trame scénaristique liée à de mystérieux artefacts. Vous le voyez, très clairement, Starfield se veut comme la combinaison solo d’un Star Citizen et d’un No Man’s Sky, sauf que ces deux jeux sont des projets en constante évolution, l’un est sorti en catastrophe et ne cesse de s’améliorer depuis, et l’autre, n’est toujours pas concrétisé malgré une dizaine d’année de développement. On comprend donc aisément comment un projet solo, à date de sortie fixe qui mêle toutes ces ambitions-là peut susciter la crainte dans le cœur des joueurs. Une chose est certaine, on a hâte d’en voir plus, et d’assister à la sortie du jeu, prévue pour le premier semestre 2023 sur Xbox Series et PC.