Le OVNIs fascinent autant le grand public que les scientifiques. Alors que les tensions géopolitiques s'exacerbent de plus en plus, la NASA décide de lancer une grande étude sur les OVNIs. Ensemble, revenons sur cet événement, et sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés. Vous allez le voir, découvrir des extraterrestres n'est sûrement pas une bonne nouvelle.
La NASA charge des scientifiques d'étudier les OVNI pendant 9 mois
Cela faisait 50 ans que le Congrès américain n'avait pas tenu d'audience publique sur la question des OVNIs qui passionne tant les foules. Et pourtant, en mai 2022, il y en a eu une.
À la suite de cette nouvelle audience, la NASA a commandé une étude scientifique sur les "Unidentified Aerial Phenomena", qu'on traduirait couramment en "Objets Volants Non Identifiés" par chez nous.
L'équipe de recherche n'est pas liée au gouvernement américain, elle est indépendante et c'est David Spergel qui la dirigera. L'astrophysicien a déclaré qu'il cherchera à collecter le plus de données de possibles et que son équipe les analysera sans idée préconçue. Les résultats seront rendus publics. Précisions tout de même une chose :
Plus que de petits bonhommes verts, ce qui inquiète le Pentagone est avant tout la sécurité aérienne des États-Unis. Car oui, un OVNI peut très bien être un drone espion Russe ou Chinois ou que sais-je d'autre.
L'étude des OVNIs comme vaisseaux spatiaux, une affaire bouclée depuis longtemps ?
Cette nouvelle étude lancée par la NASA s'inscrit dans une longue lignée internationale.
Comme pour tous les sujets, les scientifiques se doivent d'avoir l'esprit ouvert. Si des preuves solides sont apportées concernant la présente plus ou moins proche de nous d'une vie extraterrestre intelligente, il faut être en mesure de les accepter.
C'est ainsi que des groupes d'experts se forment. En France, nous avons le GEIPAN (le Groupe d'études et d'informations sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés) créé en 1977 dont la mission consiste à collecter, analyser et archiver tout ce qui est lié aux PAN, nouveau nom pour parler d'OVNI.
Le GEIPAN est constitué de scientifiques et possède des partenariats avec Météo-France, l'armée et tas d'organisations très sérieuses et très officielles.
D'après Roger Baldacchino, responsable du GEIPAN, le groupe reçoit en moyenne 600 sollicitations par an qui donnent lieu à environ 150 enquêtes. Phénomènes climatiques, drones, avions, poussières qui passent devant un objectif, fake en bonne et due forme... les débunks s'empilent.
Cela fait des décennies que des groupes scientifiques consacrés à la question, comme le GEIPAN, existent dans le monde. Certains passent même leur temps à rechercher activement des traces de vie évoluée dans notre galaxie. Problème : même si certains phénomènes peinent à être identifiés, nous n'avons toujours aucune preuve tangible à ce jour qu'il s'agisse de manifestations extraterrestres.
Ça ne veut pas dire qu'il n'existe pas de civilisation extraterrestre, ça signifie simplement que pour l'instant, nous ne pouvons pas affirmer qu'il en existe une.
L'absence de preuve n'est pas la preuve de l'absence.
Si la NASA trouve de la vie extraterrestre, cela peut être dramatique : résumé du paradoxe de Fermi
Le physicien Enrico Fermi, auréolé de son prix Nobel de 1938, discutait avec ses amis d’une possible vie extraterrestre lors d’une douce soirée de 1950. Il lui vient alors en tête une question tout bête, mais qui fait encore cogiter certains des plus éminents cerveaux actuels. Voici comme on peut la résumer :
Vu la jeunesse de notre Soleil comparativement à des milliards d’autres étoiles de notre Galaxie, si une civilisation avait pu se développer ailleurs que sur Terre, elle serait bien plus ancienne, donc bien plus avancée que nous. Leurs représentants devraient déjà être visibles. Pourquoi ce grand silence ?
Nous n’avons évidemment pas la place de vous résumer ici des décennies de débats scientifiques autour de cette question. Les réflexions qu’elle a chariées sont nombreuses (on vous invite à vous renseigner sur la formidable équation de Drake) et aucune ne fait consensus. Il n’empêche qu’une des réponses au paradoxe de Fermi, appelée “Grand Filtre”, me fascine particulièrement, alors je vous la partage.
Cette réponse consiste à dire que :
- Il existe ou plusieurs “Grands Filtres” qui bloquent le développement d’une civilisation galactique, c'est pour cela que nous n'en voyons aucune. Ainsi :
- Soit nous avons eu une chance scandaleuse et nous sommes la première civilisation intelligente de la Voie Lactée. Le “Grand Filtre” se placerait alors avant la naissance d’une civilisation comme la nôtre, et nous l’avons déjà passé.
- Soit nous ne sommes pas si spéciaux et cette banalité nous condamne à l’extinction dans un futur relativement proche puisque le “Grand Filtre” ne serait pas derrière, mais devant nous.
Si nous découvrons les vestiges d’une ancienne civilisation extraterrestre disparue, cela signifie que le développement de la vie intelligente n’est pas un phénomène si rare.
Si ce phénomène n’est pas si rare, mais qu’aucune civilisation ne s’est étendue jusqu’à être visible (en utilisant une “sphère de Dyson” autour de son étoile par exemple), c’est qu’elle en est systématiquement empêchée. Elle est "filtrée" avant de devenir trop grosse. Catastrophe climatique ou autre, si le “Grand Filtre” advient dans le futur, nous sommes condamnés.
Du coup, prions pour que, cette fois encore, la NASA ne trouve rien.