Éternelle détractrice des cryptomonnaies, Christine Lagarde en remet une couche et ne pèse pas ses mots. La présidente de la Banque Centrale Européenne n’y croit toujours pas et préfère miser sur l’euro numérique.
Christine Lagarde rabaisse les cryptos
La Banque Centrale Européenne joue un rôle majeur dans la régulation de la monnaie européenne, et a bien sûr son mot à dire concernant la montée en puissance des cryptomonnaies. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est mal barré.
Christine Lagarde est la présidente de la BCE, et a toujours été sceptique sur la démocratisation des monnaies virtuelles comme le Bitcoin ou l’Ethereum. Elle l’a de nouveau montré lors d’une interview accordée à la chaîne de télévision néerlandaise NPO2.
Ma très humble évaluation est que cela ne vaut rien, cela ne repose sur rien, il n'y a aucun actif sous-jacent pour agir comme un ancrage de sécurité.
La présidente a le soutien de nombreux autres membres de la BCE, et ce genre de prise de parole n’est pas pour plaire aux personnes possédant un capital important en crypto. Récemment, ce marché en a pris un coup sec dans le gosier avec une chute vertigineuse du Bitcoin et de ses semblables.
En parallèle, les NFT, biens non-fongibles fréquemment achetés avec de l’Ethereum, ont vu leurs ventes baisser de 92% en quelques mois. Cette accumulation d'événements annonce une période compliquée pour le la crypto, même si l’on commence à s’habituer à les voir subir de grandes fluctuations, sans pour autant flancher.
Tout miser sur l’euro virtuel pour la BCE
Christine Lagarde n’est donc pas prête d’accorder son soutien aux amateurs de cryptomonnaie. En revanche, elle apporte toute sa confiance au projet d’euro virtuel de l’UE, qui s’approche à grands pas.
En effet, le principal défaut des monnaies virtuelles classiques et évoqué par Christine Lagarde, est qu’elles n’ont pas de fondement propre. Une monnaie existe quand les gens l’utilisent et y croient. L’euro virtuel aurait un avantage indéniable du fait du soutien et d’une régulation directe qu’il obtiendrait de la part de la BCE.
L’intérêt d’un tel euro est de combiner les avantages d’une cryptomonnaie avec celle d’une monnaie plus classique :
Les experts de la BCE et des banques centrales nationales de la zone euro ont défini plusieurs exigences fondamentales concernant un euro numérique, telles que la facilité d’accès, la robustesse, la sécurité, l’efficacité, le respect de la vie privée et la légalité. Ces exigences nous aideront à établir les caractéristiques de l’euro numérique. (ecb.europa.eu)
Les caractéristiques de l’euro virtuel ne sont donc pas encore totalement définies, et entre les passages par le Parlement Européen pour la création de législations, on pourrait le voir débarquer aux alentours de 2025.