La saison 4 de Stranger Things en quelques mots

Côté casting, Stranger Things ne change pas son équipe gagnante. On a ainsi toujours les frères Matt et Ross Duffer à l'écriture et à la réalisation. Shawn Levy, quant à lui, est encore en charge de la production. Pour ce qui est des acteurs et actrices, on retrouve Millie Bobby Brown (Eleven), Finn Wolfhard (Mike Wheeler), Noah Schnapp (Will Byers), Caleb McLaughlin (Lucas Sinclair), Gaten Matarazzo (Dustin Henderson), Winona Ryder (Joyce Byers), Charlie Heaton (Jonathan Byers) et les autres. Petit nouveau intéressant, Robert Englund, dont le nom ne vous est sans doute pas inconnu. Il s'agit en effet de l'acteur incarnant le terrifiant Freddy Krueger dans le non moins terrifiant Les Griffes de la Nuit. Et sa présence en dit long sur l'orientation que prend cette quatrième saison.

Si à ce niveau peu de choses changent donc, notez que pour ce qui est de la structure, cette quatrième saison chamboule les codes. Composée, comme la deuxième, de neuf épisodes, elle se divise en deux parties peu conventionnelles. La première, disponible à partir de vendredi 27 mai, sera composée de 7 épisodes. La seconde, diffusée elle à partir du 1er juillet, permettra de conclure la saison avec les deux épisodes restants.

Notez que Netflix a mis les petits plats dans les grands pour cette nouvelle saison. 30 millions de dollars furent nécessaires à la production de chaque épisode. Cette somme impressionnante s'explique notamment par les effets spéciaux particulièrement travaillés de cette saison et par la longueur des épisodes. Comme vous pouvez le voir ci-dessous, il vous faudra un bon moment avant d'en voir le bout. Les épisodes durent tous minimum une heure, montant même à 2h30 pour l'ultime épisode de la série.

Comme vous pouvez vous en douter, cette saison se place dans la ligne directe des précédentes. Pour rappel, Stranger Things est une série qui se déroule dans les années 80 à Hawkings (Indiana). Malgré ses allures de petite ville tranquille, Hawkings devient le théâtre d’un drame en novembre 1983 : le jeune Will Byers, âgé de 12 ans, a disparu sans laisser de trace. Entre secrets gouvernementaux, expériences inavouables et forces surnaturelles meurtrières, cette histoire va faire ressortir les secrets les plus sombres de cette petite ville. Et pour les déterrer, on peut compter sur la petite bande de nerds constituée de Mike, Dustin et Lucas, amis du petit disparu, qui sont vite rejoints par une mystérieuse jeune fille aux pouvoirs surnaturels, Eleven. Ça, c’est pour le postulat de base, mais petit Stranger Things a bien grandi depuis.

Si nous n’allons pas revenir sur les événements de toute la série, il est important de récapituler rapidement ceux de la saison 3. Il faut dire que cette dernière date d’il y a déjà trois ans. Un petit rappel pour se remettre dans le bain n’est donc pas de refus. Alors que Mike et Eleven, ainsi que d’autres personnages, filaient le parfait amour, la dure réalité d’Hawkings se rappelle à eux quand le Flagelleur mental revient sous les traits de Billy et qu’un laboratoire russe est découvert en plein cœur de la ville. SpoilAfficherMasquerBien sûr, à la fin de la saison, le Flagelleur mental fut mis hors d’état de nuire, mais au prix de nombreux sacrifices. Max perdit son frère, Joyce son conjoint et Eleven ses pouvoirs. Afin de prendre un nouveau départ, la famille Byers, accompagnée d’Eleven, décida même de quitter la ville pour prendre un nouveau départ. C’est sur ces bases que se construit notre saison 4.

Le synopsis de cette saison 4

Six mois se sont écoulés depuis la bataille de Starcourt qui a semé terreur et désolation sur Hawkins. Encore titubants, nos amis se trouvent séparés pour la première fois – et la vie de lycéen n'arrange rien. C'est à ce moment de vulnérabilité qu'une nouvelle menace surnaturelle apparaît et, avec elle, un terrible mystère qui pourrait être la clé permettant de mettre fin aux horreurs du monde à l'envers

Les choses ont bien changé depuis les débuts de notre joyeuse bande à Hawkings. Eleven, Will, Jonathan et Joyce ont quitté le navire pour commencer une nouvelle vie en Californie. Mais le soleil ne suffit pas à rendre la vie plus belle. El a bien du mal à trouver sa place dans son nouveau lycée et Joyce peine à oublier l’homme qu’elle aime. À Hawkings, les choses ne vont pas mieux. Notre bande de joyeux lurons est plus divisée que jamais et doit pourtant faire face au retour d’une entité encore plus puissante qu’auparavant. Entre combat paranormal et problèmes de la vie lycéenne, cette nouvelle saison s’annonce plus mouvementée que jamais, et ce que ce soit à Hawkings, en Californie ou même au fin fond du froid sibérien.

Entre Resident Evil et Grease : un renouveau pour la série ?

Il est temps d’entrer dans le vif du sujet : à quoi ressemble concrètement cette quatrième saison ? Nous avons pu voir les quatre premiers épisodes en avance et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y a bien des choses à en dire. Sur bien des aspects, cette saison a en effet des airs de renouveau. Si on y reconnaît rapidement la patte Stranger Things, force est de constater que cette quatrième saison a un côté dépaysant qui fait du bien. En poussant tout aussi bien son aspect eighties caricatural que la tendance horrifique amorcée lors de la saison précédente, la série prend un virage qui lui sied tout particulièrement.

Les frères Duffer parviennent plus que jamais à transmettre cette vibe si particulière des années 80. Que ce soit au niveau des costumes, des coiffures, de l’ambiance sonore, des couleurs ou même du jeu d’acteur, tout est fait pour nous faire voyager dans le temps et l’espace. Si les interactions caricaturales de Danny Zuko et Sandy Olsson dans Grease vous énervaient déjà à l’époque, le jeu d’acteur choisi risque de vous faire grincer des dents, surtout au début. Mais si vous êtes friands de ce genre d’ambiance ou un poil nostalgique, sachez que cette quatrième saison réussit parfaitement bien à la retranscrire. Et il en va étonnamment de même pour la partie horrifique.

La saison tombe rapidement dans une ambiance sombre, lugubre, macabre et dérangeante (dans le bon sens du terme). Plus que jamais, cette saison fait dans l’épouvante et la terreur, et elle le fait bien. Encore une fois, l’ambiance sonore y est pour beaucoup. Mais ce sont surtout les visuels qui parviennent à nous transporter et même nous faire frissonner. Netflix a mis le paquet sur les effets spéciaux et la réalisation, et cela se voit. Certains jumpscare sont certes prévisibles, mais l’ambiance globale fonctionne plus que bien et permet à cette saison de se démarquer de ses prédécesseures.

S’ils manient donc bien les deux genres, les frères Duffer parviennent également à les faire cohabiter sans problème. Si des plans radicalement différents s’enchaînent, la réalisation maîtrisée de cette saison permet de les lier, de façon parfois assez intelligente. Malgré les différents lieux et ambiances, cette saison parvient donc à accrocher le spectateur tout du long sans jamais le perdre.

Il faut dire que les épisodes sont habilement rythmés, si ce n’est les deux premiers qui prennent plus leur temps pour introduire les différentes intrigues et personnages (à la manière de la saison 3). Cette phase qui pourra en rebuter certains permet à la saison de vraiment construire l’identité et l’évolution de ses personnages. En résulte une histoire plus poussée et cohérente, qui, couplée à un récit plus mature, a de quoi engager le spectateur émotionnellement parlant.

En trois ans, Netflix a eu le temps de nous pondre une saison plus poussée sur bien des aspects. Si les amateurs de la série y trouveront bien entendu leur compte, cette quatrième saison a de quoi raccrocher ceux qui avaient abandonné le train en cours de route. Que vous soyez amateurs d’histoires d’horreur au coin du feu ou nostalgiques des séries à l’ancienne, c’est peut-être le moment pour vous de (re)donner une chance à cette série qui devient, avec cette saison, plus ambitieuse que jamais.