La course aux rachats est bel et bien lancée dans l'industrie vidéoludique. Au milieu des acquisitions Microsoft-Activision-Blizzard, Sony-Bungie ou encore Take-Two-Zynga, d'autres acteurs majeurs cherchent également à racheter ou à se faire racheter. Ce serait le cas d'Electronic Arts, qui souhaiterait se renforcer rapidement.
Disney, Apple ou Amazon pour racheter EA
Electronic Arts fait les gros titres de l'actualité vidéoludique en ce moment. Après l'annonce de la fin du partenariat entre l'éditeur et la FIFA pour sa simulation footballistique phare, voilà que l'éditeur revient une fois de plus sous le feu des projecteurs avec un nouveau rapport fourni par Puck et appuyé par Kotaku. D'après ces deux sources, le géant américain chercherait à se faire racheter après avoir manqué une opportunité de fusion avec NBCUniversal. C'est en tout cas ce que rapporte Dylan Beyers, journaliste chez Puck.
Au cours des récentes années, alors que les entreprises de médias ont eu davantage d'intérêt pour l'industrie vidéoludique et sa croissance rapide, Andrew Wilson (PDG d'Electronic Arts) et Electronic Arts ont tenu plusieurs conversations avec différents acheteurs potentiels, dont Disney, Apple et Amazon (...). Plusieurs sources au courant de ces conversations déclarent qu'Electronic Arts a cherché avec insistance un rachat, et n'a été que davantage convaincu par sa démarche suite à l'accord entre Microsoft et Activision. D'autres sources affirment que EA serait principalement intéressé par une fusion qui permettrait à Wilson de conserver son poste de PDG au sein de cette nouvelle entreprise.
Dylan Beyers poursuit et explique que l'accord le plus concret concernait la fusion entre NBCUniversal et EA. Selon le journaliste, Brian Roberts, actuel PDG de Comcast, groupe dont NBCUniversal est la filliale, souhaitait une fusion entre les deux entreprises afin de créer une nouvelle entité, avec Andrew Wilson à sa tête. Mais finalement, les négociations n'ont pas abouti.
Racheter plutôt qu'être racheté ?
EA, comme une grande partie de ses concurrents, a décidé au cours des dernières années de poursuivre une croissance pérenne en acquérant plusieurs studios pour près de 5 milliards de dollars. Une volonté une nouvelle fois affirmée par Andrew Wilson au cours d'une réunion entre actionnaires en février dernier. Néanmoins, les grands rachats tels que ceux d'Activision-Blizzard par Microsoft, Bungie par Sony ainsi que Zynga par Take-Two entraînent désormais une forme de déséquilibre entre les différents acteurs, qui chercheraient alors à gagner en influence rapidement comme le soutient Puck et Kotaku. Cette hâte s'exprime notamment par les actions d'Andrew Wilson, qui aurait cherché à assurer un rachat d'EA par Disney en mars dernier.
Cette information fait plutôt sens quand on sait que l'accord d'exploitation de licences entre l'éditeur et le géant va bientôt arriver à son terme. Accord qui concerne notamment les jeux Star Wars. Comme l'explique Kotaku, EA exploitera la licence le temps de la suite de Fallen Order jusqu'à 2023 avant de passer le flambeau à des studios comme Quantic Dream et Ubisoft, dont les titres sous licence ont déjà été annoncés.
De leur côté, EA n'ont pas souhaité réagir à ces rumeurs. Kotaku a contacté l'éditeur, qui a fourni une réponse assez vague :
Nous ne commentons pas les rumeurs et spéculations concernant les rachats et les fusions. Nous sommes fiers d'agir depuis une position de force et de croissance, avec un catalogue de jeux excellents, bâti autour de licences fortes, fait par des équipes incroyablement talentueuses et avec un réseau de plus d'un demi milliard de joueurs. Nous voyons un futur radieux à l'horizon. - John Reseburg, porte-parole d'Electronic Arts.