Conséquence directe de la guerre en Ukraine, de nombreuses entreprises occidentales ont décidé ou sont contraintes de mettre un terme à leurs activités en Russie. Dernière en date, Google a annoncé déposer le bilan de sa structure russe après les sanctions imposées par Moscou.
Google jette l’éponge face aux sanctions du Kremlin
Dans le viseur des autorités russes depuis plusieurs mois maintenant et le début de la guerre en Ukraine, la filiale russe de Google a fini par jeter l’éponge face aux multiples amendes et pénalités exigées par le gouvernement Russe.
Ces dernières semaines, les amendes contre Google se sont succédé, jusqu’à la saisie pure et simple de son compte bancaire par les autorités moscovites, comme l’a confirmé un porte-parole de Google à nos confrères de Reuters :
Cette saisie rend impossible le fonctionnement de notre bureau ici en Russie, notamment l’embauche ou le paiement des employés, ainsi que le paiement des fournisseurs, des vendeurs et de nos autres obligations financières.
En 2021, la branche russe de Google, qui employait une centaine de personnes, avait rapporté environ 134,3 milliards de roubles à Google, soit un peu plus de 2 milliards d’euros, mais à l’échelle internationale, cela ne représente pas plus de 1% des revenus.
Cela faisait un certain temps que Moscou mettait la pression sur Google en lui infligeant des amendes toujours plus importantes, lui reprochant notamment de ne pas vouloir supprimer des contenus jugés illégaux ou contraires à la réalité selon Moscou.
Si Google quitte donc la Russie avec effet immédiat, ses services gratuits comme Gmail, Maps, YouTube ou encore Google Search seront toutefois toujours accessibles pour la population, mais jusqu’à quand ?
McDonald’s et Renault se retirent également de la Russie
Si la décision de quitter la Russie de manière unilatérale est contrainte et forcée pour Google (qui avait tout de même déjà stoppé une partie de ses activités), d’autres entreprises ont pris les devants et après les annonces de “mise en retrait”, deux géants ont annoncé cette semaine se retirer entièrement de la Russie.
Moscow has made its own version of McDonald's:
— Danny Armstrong (@DannyWArmstrong) March 25, 2022
Local restaurant 'Uncle Vanya' has trademarked the famous logo and red & gold design, turning the famous 'M' on its side to make a Russian 'V'
From Russia with I'm Lovin' It...pic.twitter.com/jWLNhCPq64
La première, et sans doutes l’une des plus symboliques de la planète, c’est le départ de McDonald’s, 32 ans après une arrivée triomphante près de la place Pouchkine et qui marquait alors la fin de l’URSS et l’ouverture au monde.
Cette semaine, après avoir fermé temporairement ses restaurants début mars, le numéro un mondial du fast-food a annoncé se retirer totalement et définitivement du pays, mettant fin ainsi à plus de trente années de collaboration avec la Russie.
Ni une ni deux, un député a annoncé le lancement d’une nouvelle chaine de restauration rapide nationale baptisée “Oncle Vania” (ou Uncle Vanya) en plagiant purement et simplement le célèbre logo de la marque en le retournant pour former un “V” pour Vanya en cyrillique.
Just days after fast-food chain McDonald's announced the indefinite closure of its restaurants in Russia due to actions in Ukraine, Russian competition Uncle Vanya has filed to trademark its new logo which looks very familiar pic.twitter.com/Wk3XyctrwG
— TRT World (@trtworld) March 18, 2022
Enfin, côté français, soulignons également l’action de Renault qui s’est également retiré de Russie en revendant sa fililale Avtovaz, qui s’occupe de construire et de fournir les voitures Lada pour toute la Russie.
Une décision lourde de sens pour le groupe français quand on sait que la Russie était le deuxième plus gros marché dans le monde pour Renault avec environ 500 000 véhicules vendus en 2021.