La semaine dernière, Nintendo a présenté ses résultats pour l'année fiscale 2021-2022. Une année marquée par une stabilité des bénéfices, mais par une baisse du nombre de Switch vendues, un chiffre d'affaires en recul et des ventes de jeux qui continuent de très bien se porter. Mais un nouvel investisseur vient d'entrer au capital, et ça ne va pas plaire à tout le monde.
Nintendo : des finances stables qui intéressent les investisseurs
Entre avril 2021 et mars 2022, Nintendo a écoulé 23 millions de Switch supplémentaires dans le monde, portant le total de distribution de la console hybride à 107,65 millions d'unités. Après des années de croissance, les ventes de Switch marquent le pas, ce que Nintendo explique par le manque de semi-conducteurs et les difficultés de production qui en découlent.
Côté finances, tout va bien, même si les chiffres stagnent ou reculent légèrement. La firme de Kyoto a ainsi réalisé un chiffre d'affaires de 12,3 milliards d'euros (-0,4 milliard), un bénéfice opérationnel de 4,3 milliards (-0,3), et a maintenu son bénéfice net à hauteur de 3,4 milliards. Pour l'année à venir, Nintendo s'attend à vendre beaucoup de jeux, mais "seulement" 21 millions de Switch, ce qui constituerait une second année de baisse.
Mais, quoi qu'il en soit, entre les succès de Mario Kart 8 Deluxe, d'Animal Crossing : New Horizons, de Super Smash Bros. Ultimate, et des titres à venir tels que Mario Strikers : Battle League Football, Xenoblade Chronicles 3, Splatoon 3 ou encore la suite de Breath of the Wild, Nintendo peut être relativement serein.
L'Arabie Saoudite, un nouvel entrant au capital de Nintendo
Une sérénité qui attire l'attention des investisseurs, et en particulier celle du Fonds Public d'Investissement d'Arabie Saoudite. Dirigé par le prince héritier Mohammed bin Salman, ce fonds vient de prendre 5,01 % des parts de Nintendo après dépôt d'un dossier dédié auprès du Ministère des Finances du Japon.
Après avoir pris le contrôle quasi-total de SNK et investi chez Capcom, Take-Two, Activision et Electronic Arts, l'Arabie Saoudite poursuit son projet qui est officiellement de diversifier l'activité économique du pays à l'horizon 2030, afin d'anticiper la fin de l'exploitation du pétrole.
Une volonté de diversification qui aurait d'autres objectifs
Selon Bloomberg, cela ferait du FPI d'Arabie Soudite le 5e investisseur de Nintendo en termes d'actions possédées, mais Nintendo se refuse à tout commentaire au sujet des investisseurs individuels. Cependant, selon Kotaku, ces investissements viseraient d'abord à rassurer les entreprises étrangères, inquiètes de la gestion des Droits de l'Homme dans le pays. Cet investissement supplémentaire pourrait également faire réagir les investisseurs déjà présents, ainsi que le public.
Le prince héritier est également accusé d'avoir commandité l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, qui a eu lieu en 2018 au sein de l'ambassade d'Arabie Soudite à Istambul, en Turquie. Il est également important de noter que les investissements de l'Arabie Soudite dans le domaine du divertissement ne se limite pas au jeu vidéo, puisqu'on retrouve le FPI à Hollywood, mais également dans le sport, avec le rachat du club de Newcastle et la cosntruction d'un circuit de Formule 1.
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