Depuis plus de vingt ans, l’univers du célèbre sorcier à l’iconique cicatrice n’a cessé de nous enchanter. Bien que la saga principale se soit terminée il y a bientôt onze ans, les fans peuvent se consoler avec les aventures de Norbert Dragonneau dans Les Animaux Fantastiques. Mais, finalement, toute cette magie ne serait-elle pas de l’esbroufe ou de la poudre aux yeux pour impressionner les fans ? Difficile à dire mais, aux États-Unis, on ne se laisse pas berner, à en croire les premiers chiffres du box-office.
Sommaire
- Des secrets qui n’intéressent pas grand monde
- La magie d’Harry Potter ne fait plus effet ?
Des secrets qui n’intéressent pas grand monde
En marge de la sortie, c’est la question qui brûlait les lèvres des fans de l’univers d’Harry Potter : est-ce que ce troisième volet des ''Animaux Fantastiques'' allait-être plus magique que jamais ? Malgré le changement de casting, troquant Johnny Deep pour Mads Mikkelsen dans le rôle du mage noire Grindelwald, les nombreux trailers diffusés laissaient augurer une aventure aussi spectaculaire que pleine de surprises. Oui mais, rapidement, les critiques ont commencé à laisser planer le doute sur la qualité de cet énième épisode, qui s’est vite retrouvé en plein cœur du débat culturel et médiatique.
Quoi qu’il en soit, ce week-end, aux États-Unis, le film avait la grande ambition de balayer d’un revers de baguette magique les critiques à son encontre pour se focaliser sur son coeur de cible, à savoir le public qui lui est fidèle depuis deux décennies. Sauf que le subterfuge ne semble pas prendre cette fois-ci, et le tour de magie tombe à plat puisque le film n’a rapporté que 43 millions de dollars lors de ces deux premières journées d’exploitation. Un score qui, comparé à ceux des autres opus, fait autant froid dans le dos que les ambitions funestes de Grindelwald, et semble témoigner d’une lassitude, côté spectateur, et d’une qualité en berne, côté réalisation.
La magie d’Harry Potter ne fait plus effet ?
Avec Les Animaux Fantastiques, Warner Bros. devait s’attendre à relancer la folie autour de l’univers imaginé par J.K. Rowling de manière bien plus efficace. Toutefois, outre-Atlantique, la nouvelle saga se heurte à un plafond qu’elle ne parvient pas à dépasser : le premier épisode, sorti en 2016, avait atteint les 74 millions de dollars de recettes lors de son premier week-end d’exploitation, tandis que le suivant était parvenu à faire moins bien avec 62 millions de dollars de recettes. Pourtant, et même si les aventures d’Harry, Hermione et Ron avaient accusées quelques baisses de régime, la saga paraissait plus populaire que jamais au moment d’entamer sa conclusion.
Dès le premier volet cinématographique, Harry Potter est un succès avec 90 millions de dollars de recettes sur le premier week-end. Les deux épisodes suivants lui emboitent le pas avec des résultats similaires (88,4 millions, puis 93,7 millions) avant de ralentir dans son deuxième tiers (successivement, 102,7 ; 77,1 et 77,8 millions). Au final, l’épopée du sorcier qui est parvenu à tenir tête à Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom a explosé les compteurs lors du dernier acte en deux parties, dépassant allègrement la barre symbolique des 100 millions lors du premier week-end (125 millions pour la Partie 1, 169 millions pour la Partie 2). Le constat est donc amer pour Les Animaux Fantastiques 3 : Les Secrets de Dumbledore qui réalise donc le pire démarrage de l’univers d’Harry Potter chez nos voisins américains (en dépit de sa première place au box-office). Reste à savoir si la durée d’exploitation du film lui permettra de conjurer le mauvais sort dont il semble être victime, et si tout ceci n’aura pas raison d’un quatrième épisode.