Acteur historique du jeu vidéo, SNK a un peu tout connu. Icone des année 70, 80 et 90, la société a fait faillite en 2001, avant d'immédiatement réapparaître sous le nom de Playmore Corp. En 2003, la société rajoute le nom de SNK, avant de définitivement être relancée en 2016 sous le nom de SNK Corporation.
La Neo-Geo, Fatal Fury, The King of Fighters, Metal Slug ou encore Samurai Shodown sont autant de licences historiques nées chez SNK, qui a su retrouver sa gloire d'antan en quelques années pour aujourd'hui faire à nouveau partie du paysage.
SNK passe sous pavillon saoudien !
Particulièrement populaire au Moyen-Orient, SNK a attiré la fondation MiSK, propriété du prince héritier d'Arabie Saoudite Mohammed ben Salmane, qui, par l'intermédiaire de sa filiale Electronic Gaming Development Company, s'est offert 33% de l'entreprise japonaise. L'objectif annoncé était d'atteindre les 51% de participation et devenir actionnaire majoritaire, mais Electronic Gaming Development Company est allé bien plus loin, dans une opération datant du 15 février et passée inaperçue.
En effet, des documents, uniquement publiés sur le site coréen de SNK (pays où l'entreprise est cotée en bourse), indiquent que la fondation de Mohammed ben Salmane détient désormais 96,18% de l'éditeur. Créée en octobre 2020 et présidée Abdullah Abdulrahman AlAyadhi, la filiale a fait une offre d'achat de 37,2 won par action, qui a été acceptée, et qui porte le total de l'investissement à 552 millions d'euros. Un événement important pour l'éditeur, qui s'inscrit dans une vaste dynamique d'investissements de la part de l'Arabie Saoudite.
Un rachat qui s'inscrit dans une vaste politique de diversification dirigée vers les jeunes
En février dernier, le Fonds Public d'Investissement, déténu par l'inévitable Mohammed ben Salmane, a dépensé 1 milliard de dollars pour aquérir 5% de Capcom et Nexon, quelques mois après avoir investi 1,3 milliard de dollars dans Activision-Blizzard, 1 miliard chez EA ou encore 825 millions dans le capital de Take-Two Interactive.
Enfin, notons le récent rachat de l'ESL et de FACEIT pour 1,5 milliards de dollars, deux entreprises qui ont été ensuite fusionnée. Sachez que ce rachat a été effectué par Savvy Gaming Group, qui, pour rester dans le thème, est financé par l'Arabie Saoudite. Une acquisition qui avait beaucoup fait parler, notamment en raison de la politique répréssive ménée par les dirigeants saoudiens et d'accusations à l'encontre du prince héritier.