Le ministère américain de la justice se penche sur le cas de Google Maps, en vue de déterminer si le service de cartographie de la firme de Mountain View est coupable d’abus de position dominante. Une situation qui pourrait s’avérer problématique pour la firme.
Tous les utilisateurs d’un smartphone sous Android ont, au moins une fois, lancé l’application Google Maps pour trouver leur chemin. Cette app est loin d’être la seule du genre sur le marché et pourtant, c’est la plus utilisée : la raison à cela tient au fait qu’elle est installée de base sur tous les terminaux qui utilisent l’OS mobile de Google. Et ça, ça ne plait pas trop aux autorités américaines, entre autres choses.
Déjà sous le coup d’une enquête pour abus de position dominante depuis fin 2020, Alphabet Inc, le conglomérat qui regroupe les sociétés de Google, a potentiellement du souci à se faire pour son service de cartographie en ligne. Le ministère américain de la justice a récemment décidé de se pencher sur son cas, rapporte l’agence Reuters.
Android Automotive en ligne de mire
L’enquête se focalise sur deux points distincts : le premier n’est autre que le package Android Automotive, que Google propose à certains constructeurs automobiles dont les véhicules embarquent des systèmes de navigation et de divertissement au sein de leur habitacle : c’est le cas de Ford, Volvo ou encore Hummer.
Le second point se focalise quant à lui sur la liberté accordée par Google aux développeurs de sites Web et d’applications mobiles dans le fait d’utiliser certaines fonctions de Google Maps en les associant à des fonctionnalités d’autres services de cartographie. En 2020, un panel antitrust américain avait conclu que Google applique le « tout ou rien » avec les développeurs, contribuant ainsi à « étouffer la concurrence ». La firme de Mountain View s’était alors défendue en expliquant qu’elle cherchait à « limiter les mauvaises expériences » pour les utilisateurs.
L’application mobile épargnée ?
A priori à ce stade, il n’y a pas à s’inquiéter pour l’application Google Maps installée nativement sur les smartphones sous Android. Le choix des autorités américaines de se focaliser sur Android Automotive plutôt que sur Google Maps pour Android peut d’ailleurs s’avérer très curieux. L’application mobile est installée sur plus de 2,5 milliards d’appareils dans le monde, tandis qu’Android Automotive concerne quelques dizaines de milliers de véhicules tout au plus.
Cela ne veut pas dire que l'enquête ne se penchera pas sur la question un jour, mais dans l'immédiat, sa priorité reste ailleurs. Si vous faites partie des gens qui ne jurent que sur Google Maps pour vos itinéraires, vous pouvez souffler !