Si le nom “Kaspersky” ne vous est pas inconnu, ce n’est pas pour rien. L’antivirus a longuement été installé par défaut sur de nombreux ordinateurs vendus en Amérique et en Europe. Et pas parce qu’il s’agissait du meilleur, non : parce qu’il avait les moyens de signer des contrats avec les principaux constructeurs du marché, comme ce fut aussi le cas pour McAfee ou Norton ses deux plus grands concurrents.

Kaspersky est banni des États-Unis

La décision de la FCC, l’autorité chargée des réseaux nationaux aux États-Unis, est tombée en fin de semaine dernière. Kaspersky a été intégré à sa “Covered List”, qui n’est pas sans rappeler sur le principe l’”Entity List” utilisée par l’administration Trump pour bloquer les entreprises chinoises Huawei et ZTE.

Avec la “Covered List”, le bannissement est légèrement moins sévère, mais tout de même d’importance. Une entreprise qui l’intègre ne peut plus profiter du fond d’investissement de la FCC, le Universal Service Fund, créé pour soutenir le déploiement du réseau national dans les zones blanches et rurales. Un budget qui est important pour une entreprise touchant aux réseaux et à la communication.

Une première pour la Russie

C’est historiquement la première fois qu’une entreprise Russe intègre cette “Covered List”. L’autorité met en avant que cette décision a été prise afin de sécuriser son réseau contre de potentielles attaques futures en provenance nommément de la Chine et de la Russie. Kaspersky précise également : “cette décision n’a pas été prise sur une analyse des produits Kaspersky [...] mais sur une base politique.”

Le sous-entendu est clair : il n’y a pas de preuve de mauvais agissements de la part de l'entreprise russie. La FCC a pris sa décision de manière à prévenir le moindre problème de sécurité futur. Fait amusant, l’autorité ne cite pas une seule seconde le contexte de l’invasion de l’Ukraine dans sa décision. Pour autant, on voit à quel point celle-ci influence la décision.

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