Plus de six mois après les premières réformes réduisant le temps de jeu en ligne des moins de six-huit, la Chine veut remettre le couvert pour protéger les mineurs. En témoignent les nouvelles règles proposées par l'Administration du Cyberbespace de Chine.
Sommaire
- Les mineurs dans le viseur de la Chine
- "Renforcer la responsabilité des plateformes numériques"
Les mineurs dans le viseur de la Chine
La Chine veut raffermir son emprise sur le monde des médias numériques, les jeux vidéo et le jeu en ligne y compris. Selon le média South China Morning Post, l'Administration du Cyberespace de Chine (ACC) a soumis hier une proposition qui engage tous les fournisseurs de services numériques à proposer un "mode jeune". À la manière du contrôle parental que l'on connaît, ce "mode jeune" aurait des fonctionnalités et un contenu limités... sauf que ce ne serait pas les parents qui seraient responsables mais directement le fournisseur du service utilisé comme Tenent ou ByteDance (TikTok).
Dans le détail, ces derniers doivent alors imposer des limites aux mineurs : temps d'utilisation du service, plafond de dépense possible en un achat et en une journée... Des mesures proposées par l'ACC à la suite de rapports indiquant que les utilisateurs mineurs "dépensent trop d'argent" dans de divers services numériques comme de l'achat de jeux ou de faire des dons à leurs streameurs préférés. Des propositions soumises à l'avis du public, qui peut partager son retour sur celles-ci jusqu'au 13 avril.
"Renforcer la responsabilité des plateformes numériques"
Au-delà des rapports mentionnant la suractivité des jeunes chinois en ligne, les mesures évoquées ci-dessous sont considérées afin de "renforcer la responsabilité" des plateformes numériques quant il s'agit "de la protection des mineurs en ligne" selon l'ACC. Des arguments bien différents de ceux employés par la NAAP, l'administration générale chinoise de la presse de l'édition et d'autres formes de médias en ligne comme le jeu vidéo. En août 2021, elle a réduit le temps de jeu en ligne chez les moins de 18 ans (de 20h à 21h le vendredi, le samedi et le dimanche) tout en exigeant des plateformes responsables qu'elles mettent en place un système d'authentification des joueurs basé sur leur identité.
Une réforme ayant pour but d'éloigner la jeune population d'un "opium spirituel" car "protéger la santé physique et mentale des mineurs fait partie des intérêts vitaux du peuple, et est lié à la maturation d'une population jeune dans une ère de rajeunissement national". Force est de constater que le jeu vidéo est toujours pointé du doigt là-bas : en témoignent cette sur la pratique du jeu vidéo, mais aussi sur le contrôle de l'image que peut avoir ce média sur le pays. En début d'année, ce serait 14 000 studios qui auraient fermé leurs portes. La raison ? Le gouvernement chinois qui n'aurait approuvé aucun jeu depuis le mois de juillet.
Source : South China Morning Post
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