Depuis quelques mois, l’actualité autour de l’éditeur américain Activision-Blizzard-King a été mouvementé, que ce soit en raison des affaires de harcèlement au sein de la société ou de l’annonce tonitruante du rachat par la firme de Redmond, Microsoft. Toutefois, Activision souffre d’une image écornée qui lui pose un problème conséquent à l’heure actuelle que Microsoft tentera de gommer dans les années à venir.
Sommaire
- Un déficit d’attractivité pour l’éditeur
- Un manque de popularité exacerbée
Un déficit d’attractivité pour l’éditeur
Le feuilleton de l’été ne se déroulait pas dans la petite lucarne cette année, mais bien du côté de l’éditeur américain Activision-Blizzard-King en raison des nombreuses affaires de harcèlement. La situation a fait grand bruit dans le milieu du jeu vidéo et bien au-delà puisque l’état de Californie s’est intéressé au cas de figure de l’éditeur, allant jusqu’à un dépôt de plainte ciblant la culture toxique qui règne au sein de la firme. Les allégations à l’encontre de la société se sont d’ailleurs multipliées dans les mois suivants, détériorant encore plus l’image de l’éditeur et de son président Bobby Kotick.
Concernant ce dernier, sa place au sein de la société semblait de plus en plus compromise tandis qu’il considérait même laisser son siège vacant s’il n’arrivait pas à régler les problèmes de la firme. Toujours en place à l’heure actuelle, son avenir n’en reste pas moins incertain suite à l’annonce du rachat par Microsoft. Tout ceci a donc évidemment fait du tort à l’aura de l’éditeur qui accuse désormais un déficit d’attractivité comme il l’a récemment confessé.
Un manque de popularité exacerbée
À l’occasion d'une réunion destinée à dresser le rapport annuel de la société, Activision-Blizzard-King s’est confié sur l’un de ses soucis majeurs : à savoir, sa grande difficulté à attirer de nouveaux employés et de nouveaux talents, mais également à les retenir. Cette situation problématique pour l’éditeur a été accentuée par différents facteurs au cours des derniers mois : la société cite, par exemple, la pénurie de main-d’œuvre, la concurrence croissante dans le recrutement des talents et l’augmentation de l’attrition, soit le pourcentage d’employés quittant l’entreprise.
Nous rencontrons des difficultés accrues pour attirer et retenir le personnel qualifié. Par exemple, nous avons observé un pourcentage de turnover nettement plus élevé de notre fonction ressources humaines en 2021.
En outre, on peut s'attendre à ce que les récents litiges de la société, concernant le lieu de travail et les préoccupations des employés... et l'attention médiatique connexe, aient un effet négatif sur notre capacité à attirer et à retenir les employés, en plus d’avoir entraîné des arrêts de travail.
Bien qu’elle soit consciente de ses difficultés actuelles, la société sait pertinemment que les affaires qui la visent et la mauvaise presse dont elle fait les frais viendront aggraver la situation. Actuellement, l’éditeur est mis en cause au sujet de sa gestion des agressions sexuelles, de la discrimination et du harcèlement dont certains employés auraient été victimes.
Microsoft, une fois l’acquisition validée, aura fort à faire pour redorer le blason de l’éditeur. Quoi qu’il en soit, la firme de Redmond est déjà bien occupée par certaines retombées médiatiques et la réaction de certains investisseurs qui sont récemment montés au créneau.
- Source : VGC