Aujourd’hui, l’humanité est encore marquée par des évènements que l’on espérait ne plus jamais connaître. Celles et ceux qui ont l’habitude de scruter les réseaux sociaux ont pu constater ce qu’il se passait entre la Russie et l’Ukraine. Toutefois, il est de bon ton de s’informer correctement et de séparer le bon grain de l’ivraie car, à l’heure des fake news, les jeux vidéo sont parfois utilisés à des fins de désinformation comme dans le cas des récents conflits.
Dans l’après-midi du 24 février, nous rebondissions sur les terribles évènements qui se produisent actuellement dans le monde. Malgré la profusion de jeux vidéo et la bonne humeur ambiante autour d’un médium que l’on affectionne particulièrement, la réalité du monde nous remet très vite les pieds sur terre. Hier, le bras de fer entre la Russie et l’Ukraine a pris une tournure bien plus dramatique, frappant les citoyens du peuple ukrainien parmi lesquels figurent des développeurs de jeux vidéo, notamment GSC Game World, le studio derrière S.T.A.L.K.E.R. 2, qui évoquait un avenir incertain dans un communiqué publié sur Twitter.
À son tour, l’éditeur français Ubisoft, largement implanté à l’international, s’est exprimé sur le conflit entre les deux nations, tout en déclarant que la sécurité de leurs employés, répartis sur les antennes de Kiev et Odessa, faisait parti de leur principale préoccupation. De nombreux internautes autant soucieux de la situation des citoyens que des studios de développement qu’ils affectionnent scrutent donc les médias à la recherche d’informations rassurantes : toutefois, les réseaux sociaux peuvent diffuser tout le contraire et propager de fausses informations, parfois même en utilisant le jeu vidéo à mauvais escient.
Des extraits de jeux tronqués et modifiés
Sur Twitter, de nombreux messages montrant ce qui serait des affrontements entre les forces armées des deux pays circulent, sauf qu’une poignée d’entre eux, fortement relayés, par les utilisateurs du réseau social sont, en réalité, des fakes. Qui plus est, des fakes réalisés par le biais de visuels promotionnels de jeux vidéo comme le révèle France Info.
Récemment, deux vidéos ont été « fact-checké » et ont permis de mettre en lumière le caractère infondé de ce qu’elle illustre. Le premier extrait concerné — qui indique la présence, dans le ciel, de missiles lancés par les deux pays — est, en réalité, l’un des tous derniers passages d’une vidéo faisant la promotion de la dernière version du jeu War Thuder. Le passage incriminé et utilisé par l’internaute intervient au timestamp 29’15’’ de la vidéo ci-dessous.
La seconde vidéo, elle, est censée dépeindre un avion russe qui essuie le feu nourri de tir ukrainiens et qui parvient à se sauver in extremis de cette situation. À l’image de la précédente vidéo, celle-ci a également été relayée par un grand nombre d’internautes mais, une fois encore, il s’agit d’extraits détournés et provenant d’une vidéo servant à promouvoir les performances d’ArmA III. Un jeu qui avait déjà fait les frais de fake news par le passé, notamment lors d’un conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
Ces dernières années, les jeux vidéo et, en particulier, les franchises qui mettent en scène des conflits fictifs entre deux camps tendent à devenir de plus en plus photoréalistes, ce qui n’est pas sans en inspirer certains qui détournent ces images pour propager de fausses informations. Certes, les réseaux sociaux ont la capacité de nous informer en temps réel, mais il faut parfois se montrer prudents sur ce que l’on peut y voir.
- Source : France Info