À n’en pas douter, l’annonce du rachat de l’éditeur américain Activision-Blizzard-King par le géant Microsoft fera date dans l’histoire du jeu vidéo. Plus que ça encore, chez les joueurs, une telle annonce laisse sous-entendre que désormais tout peut arriver dans le secteur vidéoludique. Depuis, les studios, eux, y vont de leur petit mot sur ce sujet ou font littéralement un appel du pied à certains grands groupes : Ubisoft pourrait-il être l’un d’eux ?
Il sera difficile de faire mieux en matière d’effets d’annonce que la déclaration de Microsoft au sujet de la transaction qui lui permettra de s’offrir l’ensemble du catalogue d’Activision-Blizzard-King. Un colosse de l’industrie qui s’accapare un géant du secteur, ce n’est pas tous les jours que l’on peut assister à ça. De son côté, Sony entend renforcer son portfolio de studios pour des montants moindres mais le mouvement est bien là : chacun des constructeurs tente de se consolider et de s’offrir les moyens de concrétiser ses ambitions.
Cette situation n’a pas échappé à l’oeil de certains studios et éditeurs qui n’ont, du moins pour certains, pas caché leur intérêt. Toutefois, il y a des conditions à remplir : tout récemment, PlatinumGames prenait la parole pour évoquer leurs inquiétudes face aux conséquences de ce type de rachat, tout en ouvrant la porte à une proposition aux différents camps qui s’affrontent, mais à une seule condition ! Aujourd’hui, c’est l’éditeur Ubisoft qui a mis le sujet sur la table au moment d’évoquer les résultats de son exercice financier.
Ubisoft, une santé de fer !
Cela n’étonnera personne mais Ubisoft se porte plus que bien, et le lancement des derniers représentants de ses licences phares l’atteste : Rainbow Six Siege continue de faire des émules tandis que Rainbow Six Extraction est déjà parvenu à atteindre 5 millions de joueurs. Même constat du côté de la saga Assassin’s Creed puisque l’épisode Valhalla fait encore mieux que son prédécesseur, notamment grâce à l’investissement des joueurs dans les micro-transactions.
Les lancements de Far Cry 6 et de Riders Republic n’ont pas à rougir car la tendance est à la hausse : côté Far Cry, l’engagement dans les microtransactions augmente par rapport à l’épisode précédent ; Riders Republic, lui, s’en sort bien et prend l’ascendant sur Steep en se positionnant comme un succès rentable sur la durée, d’après l’éditeur. Bref, la santé d’Ubisoft n’est plus à prouver et les prochaines sorties pourraient entretenir son état global.
Cependant, l’éditeur français verrait-il ces annonces de rachat comme une aubaine à saisir rapidement ? Pour le moment, ce n’est pas une question qui se pose pour l’éditeur français. Effectivement, l’état actuel de la société, porté par une situation financière plus que confortable (des recettes nettes atteignant 746,1 millions d’euros) et un catalogue de franchises qui lui rapporte gros, la pousse à rester indépendante, comme le souligne Yves Guillemot.
Toutefois, la formulation d’Yves Guillemot invite les principaux intéressés à faire le premier pas si le cœur leur en dit. Pour le moment, l’éditeur français n’est pas à vendre mais cela ne le dérangerait pas de recevoir une proposition : au contraire, cela amuserait le conseil d’administration qui, en compagnie d’Yves Guillemot, serait prêt à examiner les offres proposées.
- Source : GameSpot
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